Lagavulin ne fait pas dans l’offre pléthorique d’embouteillages. Pourtant, chaque année à l’occasion de l’Islay Jazz Festival, une nouvelle version apparaît. Cet Islay de 2015 est ainsi limitée à 3500 bouteilles..
Nez : jusque là, on est sur les terres du 12 ans CS de chez Lagavulin. On a une tourbe massive qui s’étend depuis la mer (algues, iode, poisson blanc, coquille d’huître) et qui se nourrit de jus de citron et de pierre froide, de miel, de vanille et de caramel au lait. Ce n’est pas la complexité qui est visée mais l’idée d’un produit lisible et gourmand. L’ouverture apporte quelques notes cendrées (légères), du raisin blanc et de la barbe à papa mais surtout du jambon fumé. S’il est globalement rond et facile, il n’est pas écoeurant, notamment grâce à l’acidité du jus de citron. L’ajout d’eau le rend plus sharp, avec un citron plus incisif et une sensation poussiéreuse bien que les fruits blancs s’invitent à la fête.
Bouche : c’est gras et parfaitement huileux. On retrouve un mélange assez sucré. On a toujours les mêmes notes qu’au nez, à quelques différences près. La disparition du raisin se fait au profit des fruits secs (amandes, noix) et d’un peu de chocolat à la cannelle. Si l’entame est un peu trop portée sur le sucre, la seconde partie est légèrement plus austère et parvient à un équilibre plus appréciable. L’eau le rend peut-être plus salé et légèrement plus chimique dans sa tourbe mais il ôte les notes de confiserie. Cette bonne nouvelle amène la bouche à son climax, le point le plus épuré laissant transparaître le distillat.
Finale : elle est longue et persistance avec une tourbe plus goudronneuse, du jus de citron et du chocolat aux fruits secs. Le gros avantage de cette finale est que la sucrosité sait se serrer la ceinture.
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