Après un Glenlivet décevant, on repart pour l’année 1981 avec ce Glentauchers qui a eu un vieillissement dans un Wine treated butt, soit une maturation entourée de mystère. Avec ses 175 bouteilles, nul doute que l’on est face à une édition limitée…
Nez : une entrée en matière vive, où l’alcool se fait sentir. C’est plutôt gras avec du beurre, de la crème pâtissière et du miel de sapin. On a alors un très joli mélange qui part d’un territoire camphré et mentholé pour arriver sur les fruits exotiques (mangue, ananas, banane). Qu’il n’y ait pas de méprise, on ne se situe pas sur un profil d’Islay mais sur un alliage composé d’une fraîcheur végétale légèrement fumée assortie d’exotisme (tirant sur le rhum de mélasse). On a alors un peu de chocolat noir, du café vert et quelques épices (girofle, réglisse notamment). Le bois est là mais n’apporte pas trop de sécheresse à l’ensemble. Une vision surprenante de la distillerie.
L’ouverture apporte une touche plus terrienne (ginseng, foin) alors que l’agrume (citron), les pommes acidulées caramélisées, la prune et la griotte sont de la partie. Une expression très flatteuse jusque là.
L’eau remplace l’exotisme par des fruits plus classiques (pommes et poires caramélisées) et le ginseng ressort quelque peu. C’est évidemment plus lisse mais toujours plaisant.
Bouche : la texture est très fluide, même si la puissance de l’alcool est démonstrative. On retrouve cette fois une vision plus simplifiée du malt. On part sur le trio frais camphre-citron- réglisse avant la diversification de l’approvisionnement. On sent des fruits acidulés et caramélisés (pommes, ananas) tandis que l’agrume (citron, pamplemousse) est couplé à de l’herbe fumée, de la noisette et de la réglisse. On a également des grains de poivre qui ressortent en fin de bouche avec une pointe de bois. Un profil particulier qui ménage les opposés (froid-feu) tandis que le fruit et les épices se placent au milieu de cet amalgame de parfums. Une bouche à personnalité avec un alcool un peu trop vivace en l’état. L’ajout d’eau renforce l’alliance entre les agrumes et la végétation, l’aspect bois brûlé étant un peu gommé. On découvre alors une fluidité teintée de miel, avec un équilibre entre douceur, fraîcheur et épices (poivre gris).
Finale : longue. Comme pour la bouche, les agrumes (acidité notable) se joignent aux notes vertes et légèrement fumées. Le poivre est toujours présent ce qui offre une belle persistance autour du citron et du bois brûlé (feu de camp éteint).
Leave a Reply