Caroni est une distillerie qui a pris une ampleur incroyables ces dernières années. Son caractère unique a fait sa renommée et c’est ici une édition vénérable avec presque 20 ans au compteur. Un Caroni mature ?
Nez : il y a immédiatement quelque chose d’élégant qui se dégage de ce nez. On retrouve du cuir et et des notes légèrement pétrolifères qui viennent se mettre en place. On passe alors sur des notes presque plastiques avec des olives. Il y a alors de l’encaustique, du bois noble toasté et du miel d’oranger. Après quelques instants, on a un peu d’origan, de thym ainsi que de la crème de mangue. C’est alors que le nez change un peu de direction. On retrouve de l’exotisme (papaye,avocat) avec un caractère plus gras qui s’accommode de l’esprit Caroni. Enfin, on a un peu d’agrumes qui se détache (yuzu, kumquat) mais aussi du menthol et de la noisette. Sans s’éparpiller, il s’agit d’un nez fruité et frais tout en ayant une composante riche intéressante. C’est gourmand mais pas écœurant. Un très joli départ. L’ajout d’eau lui donne la vivacité nécessaire pour explorer l’ensemble de son profil. Une belle promesse.
Bouche : c’est très riche et pourvu d’une puissance alcoolique un peu invasive. On passe par un départ qui fait le plein de miel, d’agrumes (mandarine, yuzu), du bois fumé avant de gagner en fraîcheur (menthe, origan). On a également de la réglisse et un fruité un peu fort (papaye fumée). L’ajout d’eau donne la rondeur et l’ampleur nécessaire à l’expression du fût. On retrouve un sentiment boisé, avec des fruits secs et un peu de chocolat au lait. Toutefois, on retrouve la trame pétrolifère, l’agrume et le miel (d’oranger et de pin). Un rum vraiment rond mais qui ne rogne pas sur sa personnalité. C’est vraiment très bon et surtout très précis.
Finale : Sans dilution, il y a une belle longueur avec une persistance correcte. C’est la fraîcheur qui domine avec un retour du miel et du citron vert. L’arrière-bouche est plus fumée avec du bois et une légère note plastique. L’ajout d’eau permet d’atteindre une expression maximisée avec un miel d’oranger et une fumée délicate. Une excellent fin de dégustation.
1 Comment
AlexPt
17 décembre 2016 at 16 h 54 minOh que oui, il est superbe ! Il vaut bien le Velier HP 96 de cette année