Nous n’avions pas encore chroniqué de vieux Benrinnes et c’est ici un single cask qui est à l’honneur. Ce refill bourbon saura t-il nous faire rêver alors que 1984 est la plus belle année qu’il n’y ait jamais eu (non le fait que cela soit mon année de naissance n’a aucune incidence) ?
Nez : il y a quelque chose qui nous rappelle le petit déjeuner. On retrouve une note lactée, un peu de miel, de l’avoine ou encore un bol de céréales bien riches, mélangées à des fruits secs. On sent également un peu d’herbe coupée, des poires et une note de sous-bois (fougère). L’ouverture apporte de la pelure de pomme verte, de l’amande et du sucre roux. Le caramel au beurre salé arrive alors de manière assez notable. L’eau apporte du citron et de l’amande alors que le profil semble désormais plus équilibré. Ce n’est pas le plus élégant des drams mais cela reste honorable.
Bouche : on a quelque chose de riche et sucré. On a l’impression d’avoir du porridge bien compacté par du sucre roux avec du miel, du citron et de la vanille. La seconde partie de bouche apporte du gingembre confit, du poivre blanc et de l’herbe coupée. Ce n’est pas très élégant mais cette bouche est sauvée par l’arrivée de la minéralité qui calme son caractère trop brut. L’ajout d’eau fait ressortir le citron confit et la minéralité malgré pas mal de céréales sucrées. On garde, en fond, la végétation. Au final, l’eau modifie les proportions des arômes et il est moins écœurant ainsi. Ce n’est toutefois pas un modèle d’équilibre. D’ailleurs, une seconde dilution conserve l’essence céréalière et sucrée de ce whisky.
Finale : elle est plutôt longue sur le malt, le sucre roux, l’herbe coupée et le citron. L’arrière-bouche repart sur cet aspect citronné et minéral plus fin tout en ayant encore ce duo céréales-sucre roux. Avec plus d’eau, on a un profil plus frais fait de pierre froide, de citron confit (mais aussi de sucre).
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