Après le réussi Gaja Barolo, il était tout à fait normal de voir de quel bois se chauffait le 12 ans Burgundy. Ce Springbank, sorti récemment à 10 260 bouteilles, connut une maturation en fût de vin rouge Bourgogne (de premier remplissage). Un bon plan ?
Nez : c’est franc du collier avec pas mal de fruits rouges : framboise, cerise amaretto, cranberry. C’est un début prometteur avec une belle expression. Le caractère de Springbank semble bien lointain avec une pointe de fumée et une salinité réduite à son expression minimale. On ressent néanmoins une forme de sécheresse sous-jacente : liège, levures, malt sec… On ressent également du bois et des amandes voire un peu de sucre roux. Il lui a fallu du temps pour se révéler mais cela reste plutôt sympathique après une longue aération. L’eau amoindrit sa diversité sans réellement nous faire gagner de la profondeur aromatique.
Bouche : c’est un peu moins glamour avec une sensation légèrement vineuse couplée à un peu d’alcool. Les fruits rouges (cerise notamment) sont de nouveau là avec un peu de chocolat et d’épices (girofle, poivre noir, cardamome). Bien entendu, on a un peu de tourbe mais c’est la sécheresse qui revient avec les fruits rouges et le sucre roux. Jusque là, ce n’est pas vraiment la révolution. L’eau dilue l’aspect fruité et met en scène une tourbe plastique plutôt monolithique assortie de craie, poivre et de boisé/liège. Ce n’est pas mauvais mais la dilution, ôtant la dictature du fût, ne laisse qu’une trace triviale de la distillerie.
Finale : c’est plutôt long avec une légère tourbe plastique et végétale, un peu de chocolat et pas mal d’épices (poivre noir). L’eau laisse la même impression avec un peu de bois sur l’arrière-bouche. Cela reste assez sec avec un manque de finesse même si ce n’est toujours pas un mauvais whisky.
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