Ce Private Bottling est à mettre au crédit des parisiens de The Malt Clan, sous l’égide de Maltbarn. Ce fût de bourbon limité à 78 bouteilles saura t-il s’élever au-dessus de la masse des Ben Nevis 1996 ?
Nez : si on perçoit un peu de crème fermière, des fleurs blanches et du citron confit, c’est bien le fruit qui semble se tailler la part du lion. On part du jus d’abricot et du melon pour partir sur de la pâte de coing. On a également un peu d’ananas caramélisé et des pommes au vin blanc. C’est clairement gourmand et très rond mais il ne tombe pas dans le piège monolithique pour autant. En effet, le temps le sort de son confort pour apporter de la craie, du yuzu et de la menthe. Une très belle surprise que cette évolution qui stimule à la fois la gourmandise fruitée et une part plus austère. L’eau donne le libère un peu en donnant un rôle équitable à tous les protagonistes. C’est plutôt facile et en même temps assez intéressant à humer de manière analytique.
Bouche : la texture est bien riche avec une amplitude agréable. On repart sur un caractère gras, un aspect vin citronné mais surtout des fruits. L’entame est sur le coing et la pomme alors que le poivre, la pierre à fusil et les agrumes (citron, kumquat) arrivent plus fortement lors de la seconde partie de bouche. On retrouve également une approche plus herbacée qu’au nez avec du bois et du thé vert. L’amertume a alors remplacé la rondeur fruitée avec un peu de sel. L’eau, comme au nez, parvient à lui donner une cohésion très plaisante car le lissage n’est pas excessif. Fruité, frais et légèrement amer. Le seul point qui nous empêche d’être complètement sous le charme est la précision qui n’est pas suffisante pour nous faire voyager.
Finale : moyenne, elle connaît une persistance agréable. C’est l’agrume qui est dominant avec une part végétale non négligeable mais qui ne tombe pas dans l’excès. On retrouve aussi du sel. Une finale moins intéressante mais qui fait le boulot.
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