Dans le monde hostile de la concurrence entre distilleries, Glen Spey ne fait pas partie des leaders. Située à Rothes, elle se décline ici sous la forme d’une maturation en fût de sherry limitée à 180 bouteilles…
Nez : il débute de manière quelque peu paradoxale. C’est à la fois herbacé (herbes, mousse, origan, aneth), épicé (piment, girofle, cannelle) mais aussi composé de bois sec et de fruits. On retrouve la cerise, les raisins ou encore les fruits secs (noix, noisettes, amandes). L’ouverture laisse apparaître de l’orange et du caramel. On a beaucoup de marqueurs classiques du sherry associés à une sécheresse diversifiée. C’est plutôt pas mal même si on demande à quoi va bien pouvoir ressembler la bouche. L’eau apporte un peu de crème au chocolat et des notes végétales plus neutres (mousse proéminente). Le fondu conjugue alors les diverses autres forces en présence.
Bouche : c’est plutôt fidèle à l’impression du nez. Ce n’est simplement pas aussi sec que l’on pouvait le craindre. L’entrée se fait sur la cerise, l’orange, le chocolat et le café avant que le caramel, les raisins et les épices (piment). Pourtant tout au long de ce périple assez riche, il subsiste cette note sèche (herbes, origan, bois, céréales) qui laisse son empreinte sur la langue. Ce n’est pas désagréable mais tout semble massif, empressé de montrer sa puissance. L’eau rend l’ensemble plus épicé et plus torréfié (chocolat, café) tout en maintenant son quota végétal (mousse encore). C’est bien réalisé mais on reste sans enthousiasme, l’originalité ne trouvant l’équilibre que dans un compromis au niveau de sa puissance d’expression.
Finale : moyenne, elle se poursuit sur les mêmes combinaisons sans pour autant être lisible. L’arrière-bouche tire sur la cerise et l’orange avec un sucre contrebalancé par les herbes.
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