Si le Blend LROK & HLCF était vraiment convaincant, cette version boostée, encore plus riche en esters et entièrement vieillie sur place avait de quoi en jeter, surtout avec son flirt avec les 70%. La brutalité jamaïcaine ?
Nez : La puissance est indubitable. On découvre les notes acides du solvant, les groseilles à maquereau qui dominent. Autour c’est une bataille âpre : pécan, chantilly, vanille, arnica. Les notes herbacées et florales (herbe coupée, bourrache, menthol, iris, pensées, jacinthe) arrivent avec de l’ananas bien acidulé et un peu de mangue. L’alcool mérite de nous laisser un peu respirer. La dilution renforce l’impact chimique et lui donne moins de subtilité. Si on peut adhérer au projet sans problème, il y a une absence de retenue qui le rend simplement brusque. C’est donc très bon mais un peu empâté.
Bouche : Sans aucun doute, c’est puissant avec du miel et des notes bien sucrées (ananas et pêches au sirop). La première partie de bouche fait le plein d’arnica, d’olives et de sel tandis que la seconde donne plus de poids aux fleurs (œillets, géranium), à la crème et à une légère note torréfiée (cacao, bois). C’est une bouche entière, presque too much pour complètement captiver. La dilution conserve la ligne directrice en réduisant la torréfaction. Cette alliance est vraiment très immédiate et appréciable mais il lui manque les petits coups de pinceau finaux pour affiner le portrait.
Finale : c’est long et persistant avec un retour de l’arnica, de l’ananas et de la crème chantilly. L’arrière-bouche est plus salée même si l’arnica, les olives et la délicate touche fumée s’insèrent parfaitement au sein du duo ananas-chocolat au lait. L’amertume revient à ce moment-là ainsi que les fleurs (œillet, violette).
1 Comment
AlexPt
25 décembre 2017 at 18 h 47 minLe tout premier hampden que j’ai dégusté, il m’a laissé un souvenir impérissable, un rhum qui restera dans l’histoire.