Les années passent et nous continuons de suivre l’évolution de cet embouteillage. Après les 2015 et 2016, voici donc une maturation en fût de bourbon qui a été suivi par 28 mois en fût de Sassicaia, le tout sortant à 12 PPM.. De quoi se porter acquéreur d’une des 8 000 bouteilles ?
Nez : La tourbe est très légère, un peu carnée, un peu fumée et un peu végétale. Si on sent quelques pommes vertes, ce sont des éléments plus lourds qui se mettent en place. C’est bien sucré (sucre roux, caramel, sucre d’orge) tandis que l’on reconnaît du jus d’orange, des bonbons à la cerise, de la sauce rouille et de la pierre froide. Le temps apporte un peu plus de fumée de barbecue tandis que la menthe vient légèrement calmer les effusions sucrées (biscuits aux amandes en sus). Assez fidèle à ce que l’on connaissait dans les précédents batches. On a toujours ce déséquilibre sur le sucre mais c’est toujours sympathique, pris dans son ensemble.
Bouche : la texture est douce sans trop de puissance. Les arômes de fruits secs font l’entame (gras de noix, financier) avec toujours de l’orange et une légère fumée. La seconde partie de bouche est plus riche en caramel, fruits rouges (cerise, cranberries) pierre froide, poivre, menthe et Granny Smith (acidité). L’ensemble passe d’un kick assez sucré à quelque chose de plus minimaliste mais qui fait revenir doucement la tourbe et la sécheresse. Une bouche qui reste sur un registre un peu trop monolithique (le sucre porteur) mais qui offre un mini-twist de diversité.
Finale : elle est moyenne avec une persistance tout à fait honnête qui retrouve le carné, la sauce rouille, la pierre froide, la cannelle et le poivre blanc deviennent alors des bonbons à la cerise et un peu de pommes vertes. La sensation plus sèche de cette coda se marie assez bien au profil.
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