Les Caol Ila se font rares et chers et quand on trouve une déclinaison à prix décent, qui plus est en fût de bourbon. 204 bouteilles virent le jour pour un Islay qui, on l’espère, sera vraiment authentique…
Nez : le premier point intéressant est la tourbe. Exit l’omniprésence à la Laph,’ assez végétale, assez présente sur les versions des années 2000. Pour autant, on a bien un côté médicinal (antiseptique, armoire à pharmacie). L’aspect délicatement fumé (cendres, feu de bois) est assorti de pierre froide salée. Autour de cette tourbe, on retrouve de la banane assez grasse, du citron et quelques notes de fruits blancs vanillés. L’ouverture apporte un peu de miel et de yuzu. C’est plutôt propre même s’il lui manque peut-être une ou deux notes plus percutantes ou précises. Quoi qu’il en soit, c’est très clean. L’eau fait ressortir le citron et un petit mélange d’herbes aromatiques et de pain à l’huile d’olive.
Bouche : la texture est bien équilibrée, très ronde et miellée. Ce qui est aussi intéressant c’est la bipolarité aromatique que l’on découvre. D’une part, une approche assez facile avec la banane, des raisins, et la poire vanillée du nez et, d’autre part, quelque chose de bien salé et minéral avec un peu de noisette et des notes végétales (herbe coupée, eucalyptus, bandage). Cela tapisse bien la bouche et c’est très bien équilibré. Encore une fois, très lisible et accessible. L’eau donne plus de poids à la fumée en entrée de bouche avec quelque chose de plus minéral et de plus dense. A nouveau, rien de révolutionnaire mais une bouche très propre.
Finale : c’est moyennement long et persistant, un poil frustrant. Certes, on a les agréables parfums de sirop de citron, de feu de camp et de sel qui sont alors rejoints par de la poire mais cela manque d’un poil de vie. La dilution le rend plus austère et encore plus côtier, ce qui est plutôt une bonne chose.
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