Derrière ce hogshead et ses 293 bouteilles, on découvre un Speysider brut de fût. Née en 1835, la distillerie fait surtout son bonhomme de chemin (tout en discrétion) au sein du monde des indépendants.
Nez : c’est fondu mais ça ne semble pas trop mainstream. On retrouve quelque chose de beurré, amenant avec légèreté de la mousse et un peu de fougère. Après le sous-bois, c’est la poudre de pralin, le chocolat blanc et le lait d’amande qui amènent de la gourmandise. Le fruit n’est pas en reste mais demeure plus flou (mandarine, pêche blanche, pomme jaune, coco râpée). Un nez poussiéreux (sciure de bois, cannelle) mais vraiment bien conçu qui gagne en fraîcheur (aneth, persil). L’ouverture laisse progresser les agrumes (orange sanguine) avec une dimension lactée appréciable, couplée à de la cire. L’eau nous ramène dans le sous-bois avec une propension crémeuse. Un nez qui n’est pas toujours au top de la précision mais qui reste bien diversifié.
Bouche : la texture est plutôt dense avec une jolie amplitude. On retrouve les mêmes caractéristiques qu’au nez. On a de la fraîcheur (persil, menthe), des végétaux (feuilles mortes, mousses) ainsi que des fruits (pêches blanches, oranges sanguines) et un peu de bois. La seconde partie de bouche est plus proche du chocolat au lait assorti d’amandes. On ressent l’aspect cireux et lacté du nez. Une bouche plaisante même si elle s’affaisse quelque peu dans sa seconde moitié. L’eau lui donne un déroulé assez similaire mais avec un climax plus boisé et orienté « agrumes » (pamplemousse, orange) qui remplit les vacuités perceptibles sans dilution.
Finale : moyen à long avec une belle persistance. On retrouve des agrumes, le persil, la mousse mais également des fruits secs (amandes, pralin). L’arrière-bouche est plus fondue.
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