Cette semaine on délivre de l’indépendance allemande tout en parlant des futures Diageo. Un petit trip assez diversifié pour ce samedi…
Et oui, ça y’est, elles sont apparues. Les Special Release de Diageo sont annoncées. Comme chaque année, une brochette de fûts sélectionnés par le géant du whisky sera disponible. Anticipant les fuites diverses et variées, Diageo a choisi de se dévoiler, indiquant dès à présent les futures bouteilles qui sortiront en Septembre, mais sans les tarifs (pas folle la guêpe).
Lagavulin 12 ans OB 17th Release (56,5%)
Disponible en quantités limitées (ce qui ne veut rien dire avouons-le), il s’agit du grand classique annuel, que les amoureux de tourbe ont tendance à privilégier. Il s’agit d’une maturation en hogshead (pas de premier remplissage)
Prix : N.C
Lagavulin est toujours intéressante à goûter et ces versions annuelles restent en général réussies. On espère que celui-ci sera à la hauteur de ses prédécesseurs.
Teaninich 1999 17 ans OB (55,9%)
Disponibles en quantités limitées (oui encore). Il s’agit d’une association d’hogsheads et de barrels (toujours pas de premier remplissage).
Prix : N.C
Si on excepte les anciennes versions (1973,1982..), on ne peut pas dire que Teaninich fasse chavirer le cœur de l’amalteur moyen. Il faut avouer que la mise au silence de 1985 à 1991 ne nous avait pas aidé à l’explorer.
Glen Elgin 1998 18 ans OB (54,8%)
On est ici sur des fûts de sherry (butts), ce qui a induit la production de 5352 Bouteilles.
Prix : N.C
Si le dosage est réussi, l’enveloppe de la maturation pourrait s’allier avec la caractère plus printanier de la distillerie.
Caol Ila 18 ans OB (59,8%)
Les quantités limitées qui s’écouleront dans le monde malté ont connu une maturation « bourbon » (des hogsheads qui ne sont pas de premier remplissage).
Prix : N.C
On peut consommer un 18 ans (réduit) typique mais sage dans la gamme classique tandis que Diageo avait opté, l’année dernière, pour le discutable 15 ans non-tourbé. Un peu de typicité ou un nouveau non-tourbé ? A voir.
Blair Athol 1993 23 ans OB (58,4%)
Il s’agit d’anciens fûts de sherry permettant la production de 5514 bouteilles.
Prix : N.C
L’intelligence de la gestion des fûts devrait sourdre de cette édition de Blair Athol. Comme plusieurs indépendants avaient sorti des 1993 sherry, nous verrons bien si les exigences officielles sautent aux yeux (ou aux narines).
Convalmore 1984 32 ans OB (48,2%)
3972 bouteilles concatènent les caractères d’anciens fûts de bourbon.
Prix : N.C
Fermée en 1985, Convalmore nous laissa quelques très belles bouteilles (notamment à la fin des 70’s). Un whisky qui devrait être malheureusement hors-budget mais qui a des chances d’être fort séduisant.
Brora 1982 34 ans OB “16th Release” (51,9%)
3000 bouteilles pour ce classique d’une autre distillerie fermée de chez Diageo.
Prix : N.C
Culte, Brora délivre toujours des superbes whiskys et on a peine à croire que cela change avec cette version.
Port Ellen 1979 37 ans OB “17th Release” (51%)
2988 bouteilles (bourbon et sherry, pas de premier remplissage) pour une autre distillerie fermée, au plus grand malheur de tous les amalteurs.
Prix : N.C
Cela va probablement coûter un ou plusieurs organes internes, mais on devrait encore avoir un whisky de très haute volée.
Port Dundas 1964 52 ans OB (44,6%)
752 bouteilles pour un très vieux grain de la récemment défunte Port Dundas.
Prix : N.C
Un très vieux grain a tendance à glisser vers le bois et à manquer de punch. Toutefois, si ce n’est pas le cas, cela peut-être très classieux.
On finit l’embouteillage officiel, avec une versions particulière, qui a eu lieu lors du Spirit of Speyside Whisky Festival.
Benromach 1976 40 ans Cask 2393 OB for Benromach Visitor Center (53,5%)
C’est le fût de bourbon qui a été employé pour célébrer la réussite de la distillerie et son attractivité touristique.
Prix : £1 250 soit environ 1 500€
Un très beau coffret dont on se demande ce qu’il renferme exactement. Si le Benromach 1976 de 2012 réduit était fin et plutôt réussi, il n’avait pas su me subjuguer. Le brut de fût fera peut-être ici la différence…
On va voir du côté des indépendants avec les allemands de Whisky-Doris.
A Speyside Distillery 1975/2017 41 ans Whisky-Doris (46,9%)
Avec ces 220 bouteilles tirées d’un fût de Fino Sherry, Whisky-Doris tait le nom de la distillerie située dans le Speyside.
Prix : 380€
Les vieux speysider ont le vent en poupe et ce fino s’annonce exotique, épicé et légèrement herbacé. La complexité sans l’abus du temps ?
Irish Single Malt 1991/2017 25 ans Cask 10709 Whisky-Doris The Nose Art (48%)
Vieilli en fût de bourbon, cet irlandais nous est proposé en 185 exemplaires.
Prix : 290€
Autre valeur sûre du marché, les irlandais peuvent être très réussis même si l’âge n’est pas un gage de qualité obligatoire (quand le fruité s’éteint plus vite).
On poursuit avec The Whisky Cask.
Benriach 2008/2017 8 ans The Whisky Cask (53,1%)
Vieilli en fût de bourbon, ce Benriach est un jeune tourbé.
Prix : 62€
Si on peut craindre une petite crise de jeunesse pour ce Benriach, la tourbe pourrait se marier aux fruits naissants de Benriach.
Allt-a-Bhainne 2008/2017 9 ans The Whisky Cask (53,7%)
Encore du fût de bourbon pour ce Speysider.
Prix : 63€
Allt-a-Bhainne manque souvent de souffle et de personnalité et, hormis certaines rares versions (âgées en général), elle nous convainc rarement. Probablement celui dont on attend le moins dans le lot.
Blair Athol 1991/2017 25 ans The Whisky Cask (52,5%)
On poursuit dans la lignée « bourbon » de ce nouveau batch.
Prix : 120€
Il y a un petit côté risqué dans ce Blair Athol. Autant, la maturation prolongée peut nous apporter un peu de supplément d’âme, autant le distillat a souvent du mal à passer le cap de l’excellence.
Glenrothes 1986/2017 30 ans Cask 100247 The Whisky Cask (53,9%)
Cette fois-ci, c’est un sherry (un hogshead) qui nous est proposé.
Prix : 240€
On le sait, c’est un type de maturation qui convient bien à Glenrothes, mais uniquement si l’intégration (de l’épice et du bois) se fait en douceur.
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