Les Single Cask qui se sont multipliés sur le marché européen ont mis en exergue un très beau potentiel. Leur jeunesse boostée par le climat local accouchait ainsi de malts complexes. On espère que ce fût de sherry Pedro Ximenez fera partie du haut du panier…
Nez : on se rend compte assez rapidement qu’il y a de la profondeur de champ. Derrière les fruits secs (noix, cacahuètes), on retrouve des notes de sable et de fruits rouges (prunes, myrtilles, fraises cuites). Ce sont alors les gâteaux secs et le bois de Santal qui s’invitent avec un bon retour des épices (cannelle, muscade, curcuma, coriandre, fenugrec, poivre gris). Derrière cet ensemble assez complet, on découvre quelques notes de thuya et de crème au chocolat. Si la diversité est au rendez-vous (par petites touches), ce sont principalement les épices douces qui forment l’atout charme de ce nez. En effet, c’est efficace plus qu’emballant. Mais nous ne plaignons pas, c’est un prologue prometteur. L’eau le rend légèrement moins consensuel amenant du bois brûlé et du lait chaud pour accompagner des épices mises sur un piédestal.
Bouche : la texture est bien huileuse et on retrouve une belle amplitude. Même constat qu’au nez. Si on ne sent pas des arômes qui touchent parfaitement justes, on est face à une alliance qui marche très bien : orange, gâteaux secs, malt, lin, caramel, pamplemousse et épices (poivre noir, gingembre, muscade) forment l’entrée en matière. La seconde partie de bouche est plus fraîche amenant des thuyas mais également du chocolat au lait, des raisins secs, du lait chaud et du sable. L’eau nous laisse exactement la même trame si ce n’est que la minéralité est plus palpable.
Finale : c’est plutôt long et persistant avec les agrumes qui arrivent avec du bois (sec et noble). Toutefois le miel entoure les épices (cannelle, muscade, piment) et ramène des fruits secs. L’arrière-bouche donne lieu à un retour plus simpliste sur les thuyas, le malt et l’orange.
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