Encore un fût de bourbon pour The Whisky Cask et une bouteille qui sort à environ 120€. Si cela ne semble pas énorme compte tenu de l’âge, on se demande comment le distillat de Blair Athol a réagi à cette maturation prolongée…
Nez : cela commence de manière brouillonne. Il y a une bonne densité ce qui nous empêche d’avoir réellement accès au cœur de ce nez. On débute notre tour du propriétaire par de la pomme verte et un peu de sucre vanillé. On a alors du caramel et du bois vernis mais également une note assez grasse (beurre, banane). Il se décante plutôt lentement. La gangue de sucre vanillé s’estompe pour laisser perler un peu de melon blanc, d’ananas et de mangue verte. Cela manque un peu de franchise sur l’exotisme… Une aération prolongée rectifie un peu le tir et nous ajoute du malt, un peu d’huile à beignet et de la banane plantain. Un début plutôt prometteur même si les contours ne sont pas très bien dessinés. L’eau n’a qu’une prise relative sur notre profil, ne réussissant pas à l’affiner suffisant. Reste un nez plutôt complet.
Bouche : la texture est bien souple avec un mélange crémé. L’amplitude est minimale (alcool ?) avec encore pas mal de fruits qui vont de la pomme verte à la banane en passant par la grenade. On a alors le bois qui vient se poser sur la langue avec le malt. On retrouve bien cette notion d’ambiance sucrée lors du passage en bouche ce qui nous frustre quant à la lisibilité des fruits. La seconde partie de bouche est bien plus épicée (poivre, muscade, cardamome) avec une note végétale indistincte. L’ajout d’eau, lui donne plus de richesse même si les fruits peinent à se mettre en scène individuellement. Ce melting-pot qui tourne vers l’exotisme reste bien cerné par la pomme et le malt, les épices étant plus restreintes (poivre et cardamome). Fouillis mais agréable à siroter.
Finale : moyenne, elle se termine sur les fruits et le bois. L’arrière-bouche retrouve la banane, le bois et surtout les épices (poivre gris en tête). La dilution donne beaucoup plus de peps à cette coda. Les fruits s’accordent avec le malt et le poivre. On a également un peu de cardamome sur l’arrière-bouche.
1 Comment
Libérez la tourbe
30 mai 2017 at 20 h 50 minSur ce coup, je passe un peu mon tour, il est très correct, mais loin d’être inoubliable.
Un peu trop d’épices pour moi