Après la déception du Cask R3711 pour LMDW, on fait un petit voyage dans le temps avec cette version de 18 ans sortie en 2012. Passée de Trinidad à Guyana lors de sa maturation, cette édition est formée de 23 fûts ayant offert 6943 bouteilles au total…
Nez : La chimie est à l’honneur, mais sans hégémonie. Assez puissant, il offre des notes caractéristiques de plastique et d’essence avec une composante « goudron » en son sein. La réglisse, le tabac frais et l’anis sont aussi au rendez-vous avec un peu de beignet à la banane et de pommes déshydratées. Le sucre roux est alors investi tandis qu’un peu de plastique vient avec le temps. Derrière ce rideau artificiel teinté de fruité, on sent des fleurs (géranium, rose, ylang-ylang), de la chlorophylle, des noix de macadamia et une légère pointe minérale. Enfin quelques effluves apparaissent sporadiquement : le cèdre, le piment et le chocolat accompagnent l’aération prolongée. On notera toutefois qu’un parfum moins glamour (entre le malabar et la fraise Tagada) se retrouve par moment au milieu de tout cela. C’est un nez finalement assez diversifié auquel on a le droit. L’eau le rend plus floral et souligne les limites de la précision aromatique. Plaisant à défaut d’être génial.
Bouche : c’est puissant avec une grosse explosivité. On reste un peu perclus dans l’alcool mais c’est aromatique. On commence par une note d’essence mesurée, toujours porteur de goudron avec de l’iode. Le sucre roux est bien présent avant que la réglisse et les herbes ne donnent une légère amertume. Ce sont les fleurs (perçues au nez) qui sont de nouveau sur le devant de la scène lors de la seconde partie de bouche avec du bois de Santal, du chêne mais également du chocolat, de la vanille et de la noix de macadamia. Ce n’est clairement pas finaud dans son articulation mais tout se combine bien malgré les excès. L’eau est bien sûr un bienfait au niveau de la chaleur alcoolique mais ne bouleverse par le profil (pointe d’olive supplémentaire).
Finale : c’est long et bien persistant. La réglisse et le bois arrivent avec du chocolat et des fleurs. Cette terminaison est assez riche en sucre et demeure épicée. On a donc une fin plus abrupte encore avec une précision qui décline encore un peu. L’arrière-bouche revient sur la minéralité et la réglisse.
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