Embouteillé pour le festival de Limburg, cet Arran est une expérimentation proposant un whisky tourbé vieilli dans un fût de bourbon. 258 bouteilles virent le jour pour un tarif de 78€. L’effet surprise ?
Nez : c’est la douceur qui semble prédominer derrière un alcool palpable. La tourbe est principalement végétale mais ne distille pas vraiment d’amertume. On a des herbes sèches, un peu de camphre, un peu de menthol et des algues. Autour de cette entrée, le sirop de poires, le sucre d’orge, la pâte d’amandes, un peu de crème, d’abricots et de pain de mie se fondent pour apporter un bloc venant s’écraser une dose minérale salée. Directif, ce nez n’est guère évolutif mais possède une base solide. L’assertion de l’avantage de la tourbe pour les jeunes whiskys semble se confirmer. Bien sûr, elle implique une proéminence concrète de la tourbe fraîche et des notes secondaires assez floues. L’eau le rend un peu plus lisible mais ne donne pas plus de variations si ce n’est une légère salaison.
Bouche : la texture est agréable mais on s’attendait à un équilibre plus prégnant. La tourbe bien iodée et végétale (herbes brûlées, camphre, algues) vient se télescoper à de la pierre froide, du pain de mie, des poires, du citron et encore une bonne dose de sucre d’orge. C’est une approche prônant la simplicité. Toutefois, on sent clairement un dram riche et peu précis, qui reste assez brusque dans son impact sur le palais. La dilution offre une amplitude plus grande et laisse moins de place au sucre. A ce moment-là, on possède un petit dram tourbé-sucré simple mais qui tient grâce à l’apport de l’agrume au milieu de la végétation. Ainsi, l’amertume casse un peu la dynamique brute.
Finale : elle est moyenne avec une persistance plus dense. Au programme, une tourbe composée d’herbes brûlées (amertume), de crème au citron. L’arrière-bouche est plus mentholée ce qui allège le poids de la végétation et du zeste d’agrumes. L’iode est toujours bien présent. Avec la dilution, la finale et la persistance gagnent en force.
Music Pairing : Joni Mitchell – Morning Morgantown
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