Après le fût 2011/1835 qui faisait montre de qualité malgré une jeunesse palpable, on tente une seconde aventure allemande, avec un autre Arran peated. Simple variation ou changement de cap ? On vérifie cela ensemble…
Nez : on reste dans la même veine que l’autre fût tourbé d’Arran avec une tourbe végétale qui prend les devants. Les algues, les herbes brûlées, le camphre, le thym et la sauge se répondent avec de la minéralité et du citron. C’est alors au tour de la menthe poivrée et de la terre humide de se montrer. Concomitamment, la rondeur se manifeste avec des poires vanillées et du sirop de sucre. Si ce n’est pas un nez léger, la fraîcheur ambiante est tout de même salutaire. L’évolution est lente mais permet d’avoir une pointe vinaigrée, du citron confit et des amandes effilées. Un joli départ. La dilution ne change pas foncièrement les forces en présence.
Bouche : la texture lisse (presque miellée) fait place à un ensemble bien calibré. On reconnaît la part végétale, (très) légèrement fumée mais pourvue d’aromates. On perçoit aussi, la douceur sucrée qui apporte des fruits blancs, du malt, du citron et du sirop. Le relief est minimal mais c’est parfaitement rôdé et condensé en un bloc harmonieux. La dilution conserve le même fil conducteur mais ne démultiplie pas les pistes autour de lui. Les herbes séchées deviennent plus amères mais ne prennent guère plus de parfums.
Finale : on a de l’iode qui renvoie à de la pierre froide, du citron, du malt et des poires. L’arrière-bouche est plus citronnée avec de la minéralité et une pointe d’amertume végétale couplée à une note de cigare. La finale est moyenne avec une persistance douce mais effective.
Music Pairing : Katie Melua – Shy Boy
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