Dernier passage chez The Whisky Fair pour la fournée 2017 avec un Invergordon du début des années 70. Ces vieux grains sont en général solides et on espère que l’histoire se répétera pour notre plaisir. 230€ pour 180 bouteilles…
Nez : on a une entame qui nous ramène vers la colle Cléopâtre, avec ce parfum d’amandes qui se singularise. Le citron vert et le caramel au beurre prennent la suite avec un peu de popcorn, de la banane déshydratée et de la confiture de coco, tirant alors sur le boisé. L’ouverture apporte quelques épices (poivre noir, cannelle, gingembre) et pas mal d’ananas en jus. On découvre aussi un peu de gâteau de semoule, quelques noisettes et des herbes (coriandre fraîche). Un grain qui ne fait pas la révolution mais qui conserve une belle vivacité sucrée pour tenir son rang. Bref, c’est très bon mais la bouche sera le véritable test. L’eau apporte un peu de miel et quelques pointes de café au lait.
Bouche : on a une texture très souple, une amplitude moyenne avec une composition moins portée par le sucre. On débute par le maïs, le graphite, l’encens, le bois et les épices (cannelle, poivre, gingembre) avant de connaître la fraîcheur herbacée (coriandre à nouveau, trèfle). La bouche se poursuit avec la dimension poivre/gingembre, du caramel au lait et un peu d’exotisme (ananas, coco boisée, pointe de passion avec l’aération). Une bouche plus sèche mais bien épicée et fraîche, très dynamique. Le fruité est bien là mais il se manifeste plus tardivement que sur d’autres embouteillages. Il faut donc être aux aguets et bien réveillé pour apprécier ce grain. La dilution le rend globalement plus sec, plus floral (œillet, soupçon de fleur d’oranger) mais légèrement plus compact.
Finale : elle est longue (mais douce) avec une persistance correcte. La finale est légèrement plus faible. Elle offre à la fois le bois (sec et de santal) et des épices (cannelle, gingembre) avant de virer sur les petites herbes fraîches et la coco au gingembre sur l’arrière-bouche. On perd un poil de précision à ce moment-là, ce qui amoindrit son impact, bien que la qualité soit toujours au rendez-vous.
Music Pairing : Thelonious Monk – Pannonica
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