Bain’s (Thomas Bain, constructeur de nombreuses routes en Afrique du Sud au XIXème siècle) est le premier whisky de grain venant d’Afrique du Sud. Il est le fruit de la distillerie James Sedgwick (la seule du pays, née en 1886) plus « connue » pour ses «Three Ships ». Une aventure qui devient encore plus intrigante quand on voit sa jeunesse (4 à 5 ans) maturée en fûts de bourbon de premier remplissage…
Nez : l’esprit du bourbon est clairement là avec son lot de caramel, de vanille, de coco, de crème aux œufs, un peu d’épices (cannelle) et de bois. On retrouve aussi du popcorn, des marshmallows et des gâteaux (aux céréales). Malgré une légère note d’alcool, le minimum syndical est là. Si on n’a pas les classiques notes de feutres Veleda, il y a du graphite, une pointe de colle Cléopâtre et de métal qui servent d’ambassadeurs. On finit par de l’amande en poudre, de la banane déshydratée, du citron et un peu de miel. Il faut bien saisir le contraste qui anime ce nez, légèrement alcooleux par moment. Ce grain très marqué par les notes classiques de bourbon sait être assez complet et, en même temps (oui je Macronise mes formules…), on se trouve dans un joyeux embrouillamini de surface où la précision et la tangibilité des parfums semblent problématiques. Pas si mal même si cela reste grossier.
Bouche : la texture n’est pas désagréable (rondeur du miel) même si on sent clairement un affaissement du ressenti avec le passage en bouche. Si on a quelques indéboulonnables comme la vanille (très présente), le lait de coco, la crème aux œufs et un peu de citron. Toutefois ce pack est assorti d’une sensation épicée un peu décevante car finalement peu aromatique (une sorte de cannelle-girofle-poivre). Le bois commence alors son travail de sape avec, à nouveau, un petit retour d’alcool. Au niveau de l’équilibre, c’est quand même précaire mais on ne peut pas dire que l’on soit face à un échec.
Finale : c’est court mais persistant. Il faut dire que les épices indistinctes et surtout le bois font un retour remarqué (un peu trop). L’ensemble se pare d’un peu de citron et de vanille sur l’arrière-bouche, ce qui est une évolution plus positive il faut bien le dire. C’est dommage que le bois, l’acidité et le métal ne reprennent leurs droits ensuite.
Music Pairing : Kris Kristofferson – From the bottle to the bottom
Leave a Reply