On poursuit notre volet sur les expérimentations made in France. C’est ici une double maturation qui a lieu : une première en fût de sherry (en Bretagne) puis une seconde en fût de chêne américain neuf en Provence. Un melting pot aux accents franchouillards made in Warenghem ?
Nez : on reconnaît les épices (cannelle, poivre vert, muscade) mais aussi des touches de colle, de levure, de caramel léger et de vanille. L’apparition de notes plus biscuitées teintées de discrètes notes de mandarines mettent en avant un profil assez équilibré. L’ouverture apporte du graphite et des amandes en poudre. On ne peut pas dire que le fût de sherry ait été très actif. Tout cela débouche sur une certaine homogénéité, plutôt accessible.
Bouche : la texture est correcte avec le seigle qui donne un peu de corpulence. La chaleur douce offre son lot d’épices (décrites précédemment) avec un peu de bois, des agrumes (mandarine) et du sucre vanillé. La seconde partie de bouche est plus fraîche avec un peu de cardamome. En fond, un peu de crème pâtissière et d’amande font un peu de figuration. On a un léger déclin en termes d’expressivité et la rondeur est un peu excessive mais c’est un produit plutôt cohérent.
Finale : la longueur est moyenne avec une persistance plaisante du fait du bon maintien des épices. Certes, on pourra arguer qu’il y a un manque de tenue des arômes et une simplification nette, mais cela fait le boulot.
Music Pairing : Pauline Croze – Baiser d’adieu
1 Comment
massard
4 septembre 2017 at 22 h 44 minUne très bonne surprise pour moi,oubliant la crainte…de la distillerie!