Augier est la plus vieille maison de cognac, établie en 1643. Retournant à l’esprit originel, ils ont développé une gamme mettant en avant des travaux spécifiques . Cet océanique, assemblage de 3 eaux-de-vie, est donc un monocru (Bois Ordinaire, île d’Oleron), un monocépage (ugni blanc) utilisant de lies fines (soutirées)…
Nez : on sent une légèreté pertinente laissant infuser des arômes assez typés, inattendus pour un cognac. Ce qui surprend le plus, c’est cette alliance subtile prônant minéralité (pierre humide) et caractère iodé (embruns, bourrache). On découvre également une patine florale (chèvrefeuille) qui surplombe des agrumes (bergamote, pomelo, huile essentielle de citron) et une touche épicée (poivre blanc, fève tonka). Avec l’ouverture une pointe de menthe, d’ananas et de tabac apparaissent. Une jolie composition ultra-fraîche qui a le mérite de mettre le cisèlement sur un piédestal. Un nez malin et discret.
Bouche : la texture est douce, plutôt soyeuse, avec une puissance suffisante (seulement). Toutefois, on ne va pas se mentir, un petit surplus énergétique n’aurait pas été superflu. Au niveau aromatique, le duo minéral-iode est encore plus présent tandis que les agrumes (pomelo, bergamote) sont utilisés comme charnière de milieu de bouche. C’est alors que les épices ressortent (fève tonka, muscade) avec des fleurs (bourrache, œillet) pour donner un twist encore plus éthéré. Une bouche qui déroule tout en souplesse, voulant mettre en avant la légèreté du produit. On est parfois frustré mais on ne peut que reconnaître la jolie précision élégante de l’ensemble.
Finale : elle est moyenne avec une persistance honnête mais fine, bercée par les épices. On passe par une phase chaude avant de retomber sur un mélange d’agrumes (pamplemousse, bergamote), de tabac, de chèvrefeuille et de fève tonka. L’arrière-bouche finit sur la minéralité iodée avec une houle qui offre un retour intéressant.
Music Pairing : La Lugh – Lough Erne Shore
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