Après l’agréable éther de l’ « Iris poivré », voici la dernière mise de chez Fanny Fougerat qui cette fois titrera à un peu plus de 42% mais demeure en 100% Ugni Blanc. Les espoirs étaient permis lorsque la déité de l’agriculture et des arts était invoquée dans nos verres. A ajouté au panthéon du cognaçais ?
Nez : on a immédiatement des pommes au beurre qui viennent avec de la tarte aux noix miellée. Au sein d’un fondu très subtil, on repère du thym citronné, de la muscade, une pointe minérale et quelques touches de croûtons de pain. L’ouverture apporte un peu de citron séché et une légère touche de boisé (cèdre). En filigrane, on découvre un peu de menthe, un iota de cire, des poires pochées à la cannelle et du yuzu. C’est un nez gourmand où le fruité centrifuge les parfums périphériques, entre fondu et semi-précision.
Bouche : la texture est très douce caressant le palais tout en donnant de l’amplitude avec douceur. Les poires pochées à la cannelle, le miel et les noix caramélisées proposent une entame facile avant de partir sur les agrumes (yuzu, mandarine), la vanille et des épices évanescentes (tonka, pointe de sel, cannelle). On a à nouveau une fraîcheur faite de menthe et de thym citronné qui vient nous réveiller avant le passage sur la fin de bouche. C’est plutôt élégant et c’est parfaitement cohérent avec le nez. Encore une fois, quelques degrés de plus permettraient de passer un cap bien que ce titrage le rende dangereusement buvable.
Finale : la longueur est moyenne et la persistance est consistante. Cela se termine en douceur à mi-chemin entre la rondeur des fruits et du miel et la minéralité parée de végétation fraîche (bourrache, menthe). Un léger retour épicé et fruité (poire) offre une conclusion satisfaisante.
Music Pairing : The shins – A taste of Honey
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