Nous avions suivi les débuts de Dramfool à travers quelques embouteillages (comme ce superbe Carsebridge) et nous voilà de retour avec ce Speysider sherry sélectionné à l’occasion du Spirit of Speyside 2018 (156 bouteilles disponibles)…
Nez : si les whiskys en fût de sherry sont parfois longs à délivrer leur message, celui-ci semble assez facile d’accès. On commence par des fruits noirs (myrtilles, cassis) mais également des fruits rouges (cerises en tête, prunes et framboises) qui tirent sur la confiture. Si ce n’est pas à proprement parler une surprise c’est un départ assurément agréable et généreux. On perçoit également des notes de quatre-quarts tandis qu’on a l’impression d’avoir du vin rouge pour mêler l’ensemble. Cela pourrait être écœurant mais les touches chimiques (cirage), le pain de mie et les céréales (mélange du petit-déjeuner) parviennent à freiner en partie le premier bloc sucré. Un joli nez qui reste très dense et pourrait cacher plus de complexité. La dilution donne plus de relief aux céréales (muesli). A contrario, les fruits sus-cités se mettent en retrait au profit du vin rouge et à quelques fruits secs (noisette). Un nez un brin excessif mais vraiment pas mal fait.
Bouche : on retrouve une mise en bouche bien plus brouillonne ici. Les fruits sont bien plus indistincts mais évoquent tout de même ce mix entre les fruits rouges et noirs. On a alors un retour des céréales perçues au nez, quelques fruits secs (raisins et noix) mais également des perceptions légèrement savonneuses (tendance florale) qui viennent perturber l’équilibre général. C’est dommage car l’ambiance miellée offrait une texture intéressante. L’ajout d’eau a tendance à rendre cette bouche moins explosive. Elle reste soyeuse mais les arômes ne sont pas devenus plus précis. Le point positif est que l’on a troqué les touches florales peu pertinentes pour des céréales caramélisées et quelques épices (cannelle principalement). C’est donc une bouche généreuse mais quelque peu frustrante.
Finale : On a une bonne finale et une solide arrière-bouche. Cela reste encore un peu brouillon mais on discerne les fruits noirs (myrtilles), la note de cirage perçue au nez ou encore un peu d’orange et de biscuits aux céréales. L’arrière-bouche est plus proche du sucre roux allié à des confitures de fruits (prune, myrtille) et à des céréales. On notera qu’à ce stade, le tout est plus fondu. La dilution ne change guère la donne pour ce qui est de la finale. L’arrière-bouche est par contre un peu plus lisible qu’auparavant.
Music Pairing : Babyshambles – Fuck forever
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