Nous partons dans l’état de New-York (Tuthilltown Spirits Farm Distillery) pour goûter un rye passé dans des petits fûts, dans une petite distillerie produisant de petites bouteilles. Tout cela pour un grand rye ?
Nez : si on a bien du cuir, des fruits secs (figues, dattes) et du caramel il y a bien les traditionnelles épices (cannelle, poivre noir). On passe alors sur des raisins secs, un petit bouquet de fleurs (chèvrefeuille, muguet, tulipe) et un pendant boisé assez net (vernis, bois). Peu à peu, on ressent des pointes fumées (tabac frais, encens japonais), des quetsches et des céréales. Toutefois, ce qui fait la marque de fabrique de ce nez, c’est bien la fraîcheur qui tient autant de la cardamome, que du thym ou encore de la mélisse. Une belle approche, odorante mais pas excessive. Quelques gouttes d’eau font ressortir l’encens et les notes fraîches.
Bouche : la texture est bien ronde même si les saveurs n’ont rien d’hyper-gourmandes. La première partie de bouche est bien boisée, nous amenant sur le tabac, le bois sec, le vernis et l’encens tout autant que les épices perçues au nez. La douceur du seigle s’accompagne de fruits secs et, avec célérité, cette bouche repasse dans le registre frais qui avait fait la signature de son nez. On a donc une bouche qui ne se contente pas d’un seul aspect, profitant de l’impact du bois, pour diffuser quelques touches de fruits et de plantes. Sa personnalité s’affirme bien que l’alcool morde légèrement par moments. L’eau à tendance à le neutraliser et on ne conseillera donc pas de passer par cette étape (malgré les notes fruitées qui ressortent).
Finale : elle est moyenne mais la persistance est convaincante. Il faut dire que les épices tiennent bien la finale avec de l’eau-de-vie de prune avant que le boisé ne prenne ses droits. On pense alors à des fleurs blanches, du tabac et du seigle. La fraîcheur imprègne l’arrière-bouche avec l’addition de fougère et quelques apparitions de sablé breton.
Music Pairing : Carmen Lundy – So Beautiful
Leave a Reply