Troisième opus de la rencontre entre Aberlour et le shop The Whisky Lodge. Après l’excellent cask 3455 et le bon cask 96352, voilà donc une maturation différente puisqu’il s’agit d’un fût de chêne américain de premier remplissage…
Nez : comme souvent avec les Aberlour non-sherry, on perçoit une vivacité immédiate, presque piquante. C’est alors un méli-mélo de miel, d’amandes caramélisées et de fruits frais (pommes, poires). Outre cette base solide, il existe une texture beurrée qui se détache, avec quelques touches de lait de coco. L’ouverture apporte un peu de bergamote et du poivre de Sansho. La fusion de ces deux dernières notes débouche sur du limoncello, du citron vert et quelques notes de dragées. C’est flatteur, assurément, surtout qu’il s’assagit dans le verre. Peut-être pas le nez le plus fin de la Terre mais une alléchante mise en place. L’ajout d’eau brise un peu la structure arrondie. Le miel se mue en cire, les fruits blancs deviennent déshydratés et une légère fraîcheur minérale s’instaure. Toujours tendre, ce nez gagne en cisèlement tout en perdant en complexité. La seconde dilution renforce cette impression.
Bouche : la bouche est soyeuse avec une rondeur miellée toujours bienvenue. Cela manque de précision en l’état mais l’apparition des fruits blancs (pommes, poires) est agréable. Elle est suivie par des agrumes (limoncello, citron vert, oranges mêlés), des dragées aux amandes et un peu de coco râpée. La seconde partie de bouche est moins aromatique et tend vers la cire, les amandes et le zeste d’agrumes (légère amertume). C’est bon mais il lui manque la précision. La dilution permet de conserver la douceur tout en offrant des saveurs plus déliées. La seconde dilution est moins percutante mais révèle une belle gourmandise (fruits blancs, agrumes, amandes) suivie d’une minéralité teintée de yuzu et de toffee.
Finale : elle est moyenne, au diapason avec la persistance. Les agrumes sont toujours présents avec des amandes caramélisées et des épices (cannelle, poivre blanc). L’arrière-bouche est sur le zeste d’agrumes et le bois vernis. La dilution offre une puissance plus marquée sur la fin de dégustation. La seconde dilution rend la coda bien plus neutre et coupe un peu l’élan de la bouche.
Music Pairing : Killrbuckeye – The Rising
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