Un autre Islay Gordon & MacPhail pour Meregalli avait illuminé Whiskyandco (voir ce gigantesque Port Ellen 1969). Malgré la réduction à 40%, on s’attendait à une nouvelle sélection italienne des plus abouties…
Nez : cela commence sous les meilleurs auspices. La tourbe fumée est délicate, proche du narghilé et s’imprègne d’une poignée de thuya. La fraîcheur est absolument bluffante et on découvre assez rapidement des morceaux d’ananas fumé. Une très belle finesse se dégage de ce premier nez tandis que la gourmandise ne semble pas lâcher prise : mangue, abricot, coco râpée, praliné, gianduja… La tourbe devient un baume iodé et légèrement camphré/fumé. L’ouverture offre des notes plus printanières avec du mimosa, du muguet, des œillets et de la badiane. La tourbe, elle, devient plus caoutchouteuse et fermière tout en conservant ses atours fruités (citron en sus) et floraux. Un nez qui a su garder sa part de jeunesse et sa vivacité d’esprit. Superbe.
Bouche : la texture est soyeuse au possible avec une tourbe plus nette faite de fumée de bois, de réglisse, d’eau de mer et d’eucalyptus. Le parti pris est clairement plus fort qu’au nez avec une certaine puissance malgré les 40%. La seconde partie de bouche est plus boisée mais reste toujours porteuse du bouquet floral du nez. A ce stade, l’ananas fumé est de retour avec de l’iode, de la bergamote et une pointe de noisettes. La bouche est belle et d’une souplesse étonnante mais il lui manque le raffinement de ses effluves.
Finale : étonnamment longue et persistante, fait de réglisse, de tourbe fumée, iodée et épicée (cannelle, poivre noir) L’arrière-bouche apporte un peu de caramel, du citron et de la gentiane. C’est un finish plus fumé, plus proche de la suie et du boisé. Une portion florale revient en douceur, en même temps que l’ananas fumé. La fraîcheur est, elle, toujours au rendez-vous.
Music Pairing : Mahalia Jackson – A city called heaven
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