La gamme Benromach est de manière générale d’une belle efficacité, comme le prouvait le 10 ans. On part ici pour une édition un peu particulière avec cette version plus tourbée (60 ppm), vieillie en fûts de bourbon de premier remplissage…
Nez : si la tourbe faite de tabac, de camphre (et d’une pointe de salaison de viande) est indubitablement là, ce n’est pourtant pas un départ abrupt. On découvre rapidement la présence de miel enrobant, de vanille et d’un mélange de fruits blancs et jaunes (poires-abricots). L’ouverture laisse entrevoir une touche vinaigrée, du citron et même une touche de badiane. La fraîcheur de l’eucalyptus et une légère minéralité sont également présentes. Un joli départ, droit dans ses bottes entre tourbe et douceur. L’ajout d’eau le rend plus inoffensif, réduit à une alliance tourbe-citron confit.
Bouche : la texture est fluide et on peut lui reconnaître une jolie amplitude. La tourbe est plus salée et bien rafraîchie par le camphre et l’eucalyptus. Pourtant, rapidement, on retrouve un peu de miel et de vanille tandis que le chocolat s’émancipe au côté de citrons confits. La seconde partie de bouche combine tourbe saline, minéralité et chocolat. Une touche d’orange arrive à cet instant. Ce n’est pas la complexité qui est visée et on a donc un compromis efficient entre rondeur et tourbe franche. La dilution lui donne un peu plus de fumée camphrée et salée. De même, le chocolat et le citron se montrent plus conquérants.
Finale : moyenne mais plutôt persistance. On a une forme de dénuement qui se met en place. La tourbe camphrée et salée est chargée de citrons confits et de chocolat noir. L’arrière-bouche est plus fraîche mais aussi plus proche de la fumée de tabac. On retrouve également du citron confit et de la réglisse. Cette fin de dégustation est un peu moins bien sentie, l’équilibre plus balbutiant. Fumée légèrement carnée, sel et citron forment le trio de tête lors de la dilution.
Music Pairing : The Marcus King Band – Boone
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