Après l’excellent Dramfool, on était plutôt excité à l’idée de déguster un nouveau Bowmore 1996. Celui-ci est issu d’un hogshead et sort dans la qualitative série des « The Single Malts of Scotland ». Un programme alléchant…
Nez : on navigue immédiatement vers les côtes d’Islay. Une tourbe marine, gorgée de salicorne, d’embruns et d’un peu d’agave parvient jusqu’à nos narines. On a alors des notes de narguilé qui s’installent durablement. Autour de cette tourbe nette mais pas violente, on découvre des agrumes (jus de citron, bougie au citron, huile essentielle de citron, kumquat). L’ouverture apporte de la noix, des fleurs (pointe de bleuets et d’œillets) et un peu d’exotisme (mangue, ananas, kaki). Un nez lisible mais dépeint avec le souci de détail. L’ouverture prolongée nous emmène sur des notes de glace à la crème, de menthol et de thuya. Cette légère brise s’accompagne d’un léger bois vernis et d’une pointe de pâte d’amande. L’ajout d’eau apporte des notes de bonbons Haribo (Crocodile jaune pour vous donner une idée) mais ne donne guère plus de renforts.
Bouche : on a une entrée tout en souplesse avec de la tourbe légèrement fumée (narguilé), marine (à nouveau iode, salicorne, agave) et fraîche (menthol). Beaucoup de douceur s’amoncellent alors avec du miel, des agrumes (jus de citron, huile essentielle de citron, mandarine) et une pointe de noix de cajou. Puis, on perçoit des épices (poivre de Sansho, muscade), de l’ananas caramélisé et un soupçon de pêche. Une bouche parfaitement balancée, à la fois immédiate mais de haut vol. C’est vraiment très agréable, indubitablement. La dilution fait ressortir les fruits secs (amandes, noisettes) et la fraîcheur avec une certaine aisance. Les agrumes tirent alors plus sur la confiserie tout en conservant une dimension légèrement acide.
Finale : elle est longue et persistante sur le narguilé, les agrumes sus-évoqués mais également les épices (le poivre noir faisant son apparition à ce stade) et les fleurs (magnolia, lys, pointe de violette). L’arrière-bouche est assez limpide avec une fumée légère et soyeuse, des embruns et des agrumes associés à un peu d’ananas. La dilution n’apporte guère de variations à ce stade.
Music Pairing : Amenra – A Solitary Reign
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