Jean-Luc Pasquet – Très vieille réserve – Grande Champagne – 44,2%

Nez : on a immédiatement une douceur confortable faite de miel et de pâte de fruits (pâte de coing, abricot) associée à des raisins blancs, de la vanille et des fruits blancs (poires). Le tout est agrémenté d’une certaine fraîcheur avec de la menthe poivrée et du petitgrain. Après quelques instants, on retrouve des notes de tabac blond, de paraffine avec des touches de toffee, puis de la crème pâtissière au café (très précise), de la mandarine, du marron et du cacao. Il y a aussi quelque chose de dirty (caoutchouc), des notes résineuses (sapin) et une pointe de minéralité. En étant un peu patient, on découvre quelques notes de fenouil et un retour fruité (abricot sec, pruneau). L’exotisme est présent mais fugace avec de la mangue séchée et une pointe poussiéreuse (mélange d’épices, vieux meubles). Un très beau nez qui évolue autour du fruit sans se complaire dans la simplicité.

Bouche : la texture est dense avec du miel, des agrumes (mandarine, kumquat), de la végétation (menthe poivrée, petitgrain, fougère) mais aussi des fruits confits (abricot, mangue). On fait rentrer une composante plus boisée avec une exploration de la sphère poussiéreuse perçue au nez. Le bois (plus sec) est alors accompagné d’épices (cannelle, poivre vert et gris notamment), de crème pâtissière au café et de fruits (mangue, kaki). Une amertume légèrement résineuse et houblonnée se dégage de l’ensemble. C’est un condensé du nez, exécuté avec aisance. On passe d’une gamme à l’autre sans que cela soit trop brusque.

Finale : moyenne avec une persistance correcte mais pas interminable. On termine sur les fruits et l’amertume de la réglisse et une touche légèrement houblonnée. Cela lui confère un joli équilibre tandis que la pierre froide, le miel et les notes végétales se détachent sur l’arrière-bouche. Moins complexe à ce stade mais toujours très agréable.

Music Pairing : Bror Gunnar Johnson – I ain’t going down that road no more