Voici un des grands classiques officiels du sherry mais aussi du whisky japonais. Si la flambée des prix empêche de réellement en faire des stocks, il se montre généreux en dégustation et est un vrai benchmark pour la gamme régulière de la distillerie…
Nez : pas de doute le sherry a posé ses valises et ne compte pas repartir d’ici peu. L’équilibre est redoutable et on jongle d’une saveur à l’autre avec aisance. On retrouve donc le chocolat noir, les fruits secs (amandes, noix) puis on va sur les terres fruitées commençant sur la framboise et la fraise avant de rebondir sur la liqueur de prune.
Toutefois au lieu de se contenter d’un racolage sucré, le nez s’oriente vers des notes fraîches, supportant à merveille la sucrosité. On rencontre donc de l’eucalyptus mais aussi des aromates comme le romarin. L’ouverture ajoute des fruits secs comme la datte et la figue. Il y a aussi un retour tardif sur le thé noir puis sur la gourmandise des tartes pécan-sirop d’érable ou encore la fleur d’oranger. C’est tout de même un nez fort redoutable, complexe mais toujours millimétré sans jamais tombé dans la mollesse.
Bouche : la texture n’est pas ample mais les saveurs sont assez explosives avec une entrée de bouche qui porte des marques de torréfaction (chocolat) avant de repartir sur les épices (cannelle, cardamome). Les fruits débarquent alors avec de la framboise mais aussi des mandarines. Les épices et les raisins secs se placent au premier plan. La bouche est suffisamment diversifiée et vraiment agréable mais on dérive gentiment vers des notes un petit peu sèches, parfois limites.
Finale : on retrouve de la liqueur de prune, de la griotte et des notes de thé noir apportant une certaine astringence douce. Cela offre un twist tout en mesure. L’arrière-bouche est plus fraîche entre framboise et eucalyptus. La longueur est bonne même si, à la texture, on ressent la réduction avec une enveloppe aqueuse.
2 Comments
Romain G
29 octobre 2014 at 11 h 20 minDommage que ce whisky soit aussi un véritable benchmark pour ce qui concerne la flambée des prix du whisky, pour une bouteille qui n’a rien de rare. C’est gravos…
Thomas
29 octobre 2014 at 12 h 36 minC’est certain que je ne l’achèterais pas au prix actuel, qui est prohibitif. Il y a toujours possibilité de trouvé mieux à ce tarif-là.
Dès que l’on monte en âge, les whiskys japonais deviennent difficilement accessibles (oui il n’y a pas qu’eux).