Glen Ord fait partie de ces distilleries qui ont gagné leurs lettres de noblesse grâce à leurs embouteillages officiels et notamment le superbe 30 ans. Cette version semi-officielle Rare Malts, embouteillée par Diageo, titre tout de même à plus de 60%. Du lourd ?
Nez : cela part clairement sur des notes de gelée royale qui s’assouplissent pour devenir du miel. Étonnamment, l’alcool ne se fait pas trop envahissant. Cela nous permet d’avoir de la mangue, du kaki et un peu de nèfle. L’ouverture procure d’autres fruits mais contenus dans la pâtisserie : tarte aux fraises, crumble aux pommes. Du lait d’amande qui devient cireux s’accommode de liqueur d’orange. Le tout pourrait être écœurant mais il n’y a pas de gras. Du jus de citron, du gruau et des pointes fermières débarquent alors. Un nez éloquent, du plus bel effet. Après un certain temps, l’exotisme s’efface pour donner plus de poids aux céréales et aux notes lourdes (pointe carnée, jambon cuit). L’eau fait ressortir les notes de jambon et le poivre.
Bouche : forcément, c’est très puissant et agressif tel quel, sans avoir d’enrobage. L’entrée en bouche est tout de suite très épicée avec de la menthe poivrée, de la cannelle, du poivre noir avec un peu de chocolat noir et de bois. Le tout est contenue dans une goutte de lait avec de la pomme verte. La seconde partie de bouche, plus agréable, apporte un peu de tannins (thé noir), de la noisette, et une pointe de kaki et de citron. Ce n’est pas un modèle d’équilibre car on est toujours sur un profil très très spicy. L’eau l’aide énormément en cassant la violence de l’alcool et du bouquet d’épices et en apportant la douceur du chocolat. Toutefois, cela reste trop rentre dedans malgré l’apport non-négligeable de la fraîcheur de la menthe.
Finale : elle n’est pas si longue que voulue avec toujours beaucoup d’épices venant se coller à la langue. Avec de l’eau, c’est la pomme poêlée qui domine jusque sur l’arrière-bouche, avec douceur.
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