Ce Bowmore élevé en fût de sherry de second remplissage a été embouteillé par les allemands de Malts of Scotland et a été sélectionné pour le club allemand, Maltisten-Westfalen. Un peaty sherry équilibré ?
Nez : le sherry est la première chose que l’on ressent. Une vague de caramel au lait avec un peu de soufre. Heureusement cette première impression s’estompe. Le caractère marin ressort bien que ce soit un gros kick d’iode qui débarque et non les saveurs plus riches d’algues, la tourbe étant discrète. L’ouverture apporte une acidité malvenue (œuf mayonnaise de cantine), tandis que le sherry devient indistinct bataillant avec le chocolat et l’orange. On a par moment des herbes aromatiques et de la rose mais le nez s’affaisse de nouveau avec une empreinte marine un peu superficielle. Le nez est fait de plein de ruptures de ton. Si c’est parfois agréable, il y a de nombreux passages à vide également, surtout que la précision du sherry n’est pas toujours au rendez-vous.
L’eau fait ressortir le caramel au lait et la pâte d’amande avant qu’il n’y ait une stabilisation. Le sel est plus discret et la tourbe plus identifiable.
Bouche : On a ici une belle puissance avec une amplitude vraiment agréable, tapissant entièrement la bouche. C’est plutôt bien fait même si une goutte d’eau devrait le détendre.
La salinité est présente voire très présente mais elle va bien avec un léger fumé (bacon) tandis que ce dram retombe dans le travers d’un sherry un peu brouillon. La seconde partie de bouche relâche un peu la pression en apportant du citron, du chocolat noir et pas mal de poivre, avec un léger déséquilibre.
L’eau maintient le même cap avec une jolie salinité qui vient sur une tourbe devenue végétale. On a des agrumes qui s’associent à un peu de boisé puis le sel reprend ses droits avec l’arrivée de quelques abricots secs.
La bouche devient quand plutôt agréable avec la dilution car on retrouve de la précision.
Finale : la finale se maintient bien avec la persistance du sel, du poivre, de la cannelle mais aussi de l’eucalyptus. Le citron est aussi de la partie jusque dans l’arrière-bouche. L’eau ramène une pointe de fruits exotiques (mangue) mais elle disparaît aussitôt dans un complexe d’épices et de miel.
3 Comments
stf92
4 décembre 2014 at 10 h 51 minPas gouté cette version mais celle qui a un an de plus (95/10) à 57.8% cask 112 grâce à Canis.
Moi qui suis pas trop cherry j’avais adoré
Thomas
4 décembre 2014 at 12 h 26 minOn sentait quand même le caractère marin dans cette version ou c’était vraiment très marqué par le sherry ?
Il faudra que je vois ce que donne cet autre cask. 😉
stf92
4 décembre 2014 at 16 h 48 minDe mémoire c’était très sherry mais on sentait bien aussi la marée. Canis en parlera mieux que moi mais on avait tous bien aimé