Si Jean Boyer pratique l’embouteillage depuis 1993, il fut l’un des pionniers de l’import de single malts en France dans les années 70. Sélectionnant souvent des drams à prix modérés, il choisit ce Benrinnes vieilli en fûts de sherry…
Nez : on est face à un nez assez fondu avec un sherry peu exubérant. On a pourtant des notes marquées de pain d’épices avec une fraîcheur légère de cardamome mais une dominante qui se dirige vers le clou de girofle et le poivre. Derrière ce rideau vif, on retrouve clairement des agrumes (citron jaune), de la vanille et un peu de fruit en confiture (prune). L’ensemble est trop diffus mais les senteurs individuelles ne détonent pas.
L’ouverture ne lui rend pas particulièrement service avec des notes soufrées, quelques apparat de liège et une crème aux œufs un peu passée. Un nez correct mais qui ne doit pas trop prendre l’air même si l’arrivée des amandes grillées ajoute un peu de gourmandise.
Bouche : on a une belle présence en bouche bien que l’alcool ne soit pas particulièrement bien intégré. On démarre avec du jus d’ananas, de la vanille puis on continue rapidement avec l’apport de prune et d’épices (girofle et poivre majoritaires) ainsi qu’un peu de chocolat. Cependant, on a aussi des saveurs savonneuses un peu moins glamour.
Cela manque de discernement et de rondeur. Un peu comme au nez, il y a un bouquet qui a du potentiel mais qui se perd dans l’alcool et dans son équilibrage.
Finale : c’est malheureusement un peu court avec un final plus frais du fait de la cardamome qui est accompagnée de cacao. Toutefois, ce sont les épices qui sont maîtresses de cette coda. L’arrière-bouche reste fidèle à la finale.
Leave a Reply