La distillerie des Highlands, Glenturret, est en train de gagner ses lettres de noblesse grâce à deux millésimes utilisés par les embouteilleurs indépendants, à savoir 1980 et, comme ici, 1977. Les plus vieux sont souvent réussis mais doivent composer avec une forte préhension du fût. Voyons ce qu’il en est avec cette édition des allemands de Maltbarn…
Nez : on est sur un profil pâtissier (crème aux œufs, vanille, tarte aux pêches). On a aussi du citron vert et du miel. Ils s’accompagnent de noix de cajou, d’amandes et d’une pointe herbacée. Des relents de tabac blond et de cappuccino forment ensuite de nouveaux jalons. L’ouverture apporte de la banane et quelques épices entremêlées avec par moment l’impression d’avoir de l’huile de beignet. Un nez assez engageant même s’il fait un peu trop propre sur lui.
Bouche : c’est assez arrondi mais avec moins de fruits (beaucoup moins). Il reste de l’agrume confit, du chocolat au lait et du café au lait. Toutefois, cette période riche est de courte durée et on bascule vers une végétation qui attaque brutalement (bois vert, herbacées, bâton de réglisse). La cannelle ajoute de la sécheresse et le duo miel/lacté est réduit à son plus simple appareil. La bouche est très déséquilibrée et vraiment too much.
Finale : on retrouve de la bergamote, du sirop de menthe au sein d’un désagréable boomerang réglisse-cannelle. L’arrière-bouche est plus ronde avec le sirop de menthe qui devient dominant.
2 Comments
berarith
9 février 2015 at 18 h 56 minLa dégustation n’a pas été un peu rapide?
Je ne vois pas dans votre dégustation son point faible… l’age? le fût? ouvert, ou encore un tantinet fermé? avec de l’eau, mais encore!!!!
Pourtant avec 58.4% l’ancien se porte bien.
Mais je retiens le coup du boomerang réglisse/cannelle super!
Thomas
9 février 2015 at 19 h 26 minAlors, il se trouve que l’on a pris le temps pour faire cette dégustation. Je ne l’ai pas précisé (tu fais bien de le remarquer) mais l’eau n’apporte rien à l’ensemble.
Le point faible est celui du résumé à côté de la note, à savoir un aspect végétal/épicé qui donne une amertume que l’on peine à supporter (j’y suis sensible, certes).
Par ailleurs, chez les indépendants, j’ai toujours eu une préférence pour les 1980 qui sont moins marqués par le fût (boisé/épicé) et plus fruités en bouche. Cependant, le nez est souvent charmant dans les 2 cas. 😉