L’embouteilleur belge The Whiskyman nous convie sur Campbeltown sur un air d’Iron Maiden. Une bouteille au label noir réussi qui annonçait un dram électrique. Sortez les vestes en cuivre et Run To The Stills…
Nez : dans le fond, on perçoit des notes de coquillages (moules) et des algues. Pourtant, c’est l’iode seul qui vient se poser délicatement sur un voile charbonné, une pointe de curry et du tabasco (l’exotisme épicé des beaux Glen Scotia 92). Le cuir et la cire sont aussi de la partie, donnant une très belle consistance à l’ensemble. Il y a ensuite de l’huile à bois mais sans que cela n’apparaisse trop chimique. En effet, cela sent également la tarte pomme-amandes torréfiées agrémentée d’un bol de céréales au lait. Avec le temps, l’ensemble est atypique mais troublant avec l’arrivée de notes plus légères comme le laurier, le thuya et la fougère. Enfin des morceaux de chocolat au lait, du caramel et de l’amande (nature cette fois) complètent le tableau alors que la clémentine faisait son trou. Il conserve toujours une belle présence et une structure riche. Un nez forcément gagnant.
Bouche : la puissance est là, bien portée par l’alcool qui se fait juste connaître en seconde partie de bouche. C’est riche et cela commence par une tourbe délicate, poivrée mais aussi du curry pimentée sans se transformer en une bouche de dragon. Elle s’accompagne d’un peu d’orange et de thuya. On a également des notes d’algues, de gentiane, de poire, de pierre froide et de poisson séché, juste perceptibles, affleurants. Ils viennent avec des griottes, du miel de fleur et du gâteau chocolat-noix-caramel qui, lui, devient plus présent en seconde partie de bouche. Bien entendu, dit comme cela, on pourrait penser à une bouche anarchique et non maîtrisée mais il n’en est rien. Un whisky complexe et qui nous emmène loin des sentiers battus. Seul petit bémol, il est parfois trop fondu et fonctionne par vague ne permettant pas toujours de profiter de ses saveurs de manière optimale.
Finale : elle est bonne avec une jolie persistance qui synthétise bien ce qui était perçu en bouche. Le chocolat noir disparaît progressivement pour laisser place à du poisson blanc, de l’iode, de la fumée de bois et les épices rencontrées auparavant. Le mélange miel-citron forme, quant à lui, l’arrière-bouche.
4 Comments
Bishlouk
19 janvier 2015 at 14 h 29 minPour une fois, je suis d’accord avec toi ! Dingue, hein ? ;-))
Thomas
19 janvier 2015 at 18 h 21 minOui, c’est vrai que c’est assez rare pour être noté.
Faudra que je le goûte à nouveau dans ce cas 🙂
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