Avant de retrouver un certain classicisme, Glen Garioch proposait encore dans les années 70 des drams tourbés. Voilà donc l’occasion parfaite de voir à quoi ressemblait cet amalgame stylistique d’un autre temps. Il s’agit d’un embouteillage français de Jean Boyer pour le forum de whiksy-distillerie.info, ou plutôt le ré-embouteillage d’une version officielle. Mais arrêtons de pinailler…
Nez : on commence directement avec une tourbe délicate entre des notes légèrement carnées et fermières. Le sel est pourtant bien là ainsi qu’une fumée de bois assez légère. L’ouverture le rend plus végétal (algues) avec du citron, des fruits jaunes (pêches) mais aussi du lait chocolaté. On a ensuite une vague de fruits secs (cacahuètes grillées) mais aussi un peu de poivre et de piment. C’est jusque là assez vif et changeant. Quand la tourbe se dissipe un peu, de la cire et du yaourt à l’abricot viennent arrondir un peu plus le nez alors que des senteurs légères de barbecue et de sirop pour la toux se posent avec légèreté. Arrivent ensuite des notes fleuries (magnolia, rose), des herbes fraîches, du camphre, de la pierre froide et un peu d’amande. Un sacré nez qui nous fait oublier la réduction avec aisance. Assez bluffant et aguicheur.
Bouche : On retrouve une tourbe vive (plus proche d’un Laphroaig en entrée), avec de la cire et du chocolat au lait. Il y aussi avec une minéralité surprenante qui vient se mettre en opposition. Sans surprise, on retrouve pas mal de citron avec une apparition fruitée (fruits jaunes) et un peu de lait chocolaté. La seconde partie de bouche nous apporte plus d’austérité, le fruit disparaissant au profit de la girofle, de la cardamome, du thé noir et d’une pointe d’anis. La pierre froide prend aussi part à l’aventure. La texture est lisse et la puissance est assurément là ! Il possède du punch pour 43% (si old school). C’est un peu trop fondu et épisodique dans l’ensemble mais le plaisir est bien présent.
Finale : elle est à la fois fraîche et compacte. On sent ici la petite retenue des 43% sur l’amplitude bien que les parfums restent bien ancrés autour de la tourbe légère et plus végétale, le sel, le thé, le citron confit et la roche froide. L’arrière-bouche tire alors sur le thé Pu-Erh.
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