On le sait, les grains aiment les vieillissements prolongés et c’est chez Gordon & Company que nous trouvons cet Invergordon de plus de 40 ans. Ce produit brut de fût devrait se distinguer alors qu’il est toujours disponible pour environ 165€…
Nez : cela part sur des bases classiques pour un grain : noix de coco et vernis. Puis des petites touches nous livrent un peu de complexité : du miel, des amandes torréfiées, du moka, du cassis, des notes de feutres (légères) avec une gourmandise douce qui donne un profil très rond (cake) et qui s’enrichit avec le temps : ananas, un mélange de chocolat au lait et de bois avec l’aspect tannique que l’on retrouve dans certains thés. L’ouverture prolongée apporte de la fraîcheur provenant de la menthe (qui grandit avec le temps). C’est fin même si c’est un peu neutre par moment. Un très beau nez quoi qu’il en soit.
Bouche : chez les vieux malts ou les vieux grains, on a toujours une appréhension une fois passé le nez. Si l’explosion n’est pas là, l’expressivité n’est pas en reste. On peine à sortir des ornières du genre : miel, cannelle, un peu de poivre et du boisé. Rien n’est agressif dans ce panel et on a un aspect plus original qui apparaît (rapidement). On retrouve des fruits rouges (indistincts), de la marmelade d’orange et des prunes. Une composante salée et un peu d’amandes torréfiées et fumées se retrouvent en seconde partie de bouche alors que les céréales se mêlent à la bataille.
Finale : c’est moins agréable, plutôt court avec un aspect amer qui accompagne la prune, les épices et le bois marqué. L’arrière-bouche retrouve des notes de céréales.
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