Outre son âge avancé, on ne peut que noter sa provenance. En effet, l’alambic Rockley Still est situé dans la distillerie de West Indies Rum (WIRD ou Blackrock), à la Barbade. Il devrait nous apporter sa spécificité, des notes rappelant d’Islay. Tout un programme qui s’est terminé dans une finition en Oloroso…
Nez : on commence par du miel de sapin accompagné de notes pétrolifères légères portées par une brise marine. C’est certain, ce premier nez pose le décor. Après cette entrée en matière de caractère, le sherry montre le bout de son nez : amandes, pistaches, boisé vernis, des olives noires aux piments et de la marmelade d’orange. C’est beau assurément. L’ouverture libère toute la famille des plantes aromatiques, passant de la sauge au thym en passant par le laurier. La note salée prend alors son envol pour nous offrir un profil plus côtier bien que la note de sherry( l’alcool) soit bien présente. C’est subtil, frais et cela nous fait voyager. Le nez place la barre très haut…
Bouche : on a beaucoup gagné en douceur. En filigrane on a toujours cette note salée, avec une forte influence de tapenade. Le fût de sherry est plus marquant avec de nouveau des fruits secs sur le devant de la scène : amandes, noix mais aussi bois noble. On retrouve en seconde partie de bouche du lait d’amande, des pistaches torréfiées, de la fumée discrète et encore ce miel de sapin qui vient apporter une parure végétale, bien aidée par la sauge qui fait son retour en force avec le laurier.
On n’est pas face à une bouche doucereuse et tout s’imbrique très bien. Ce n’est pas un monstre de puissance (il manque par moment d’une pointe d’amplitude) mais on est forcément séduit.
Finale : il y a une belle longueur même si le support de l’alcool n’est pas infini. On reprend les notes de fruits secs, du sirop d’érable, de marmelade d’orange avec une balance d’herbes aromatiques. C’est plus confus mais toujours aussi bon. L’arrière-bouche revient sur des notes de tapenade, de fruits secs et de bois précieux.
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