La version tourbée de Bruichladdich s’est souvent montrée à son avantage auprès des amalteurs. Cette toute première version officielle donnait de sa personne avec ses 63,5% au compteur et son passage dans un fût de sherry…
Nez : on est de toute évidence face à une tourbe très grasse, très beurrée et salée. Elle possède une part végétale avec une pointe de fumée. C’est riche et cela emplit aisément nos narines. Oui mais à côté de cela ? On repère des notes de malt fumé, de miel, de fruits blancs (poires, pommes) et de biscuits secs aux agrumes. Avec l’ouverture, on entre dans un territoire plus terreux avec du cacao et un peu de cassis (enfin le sherry?). On a une note proche du potimarron ainsi que du thym. C’est puissant, immédiat. Un plaisir plutôt complexe et efficace.
Toutefois, on notera que cela peut aisément devenir écœurant. Je m’attends d’ailleurs à un déluge de glucose.
L’eau apporte un peu de fraîcheur et ajoute du chocolat au lait.
Bouche : on a une grosse puissance avec un alcool qui ne se prive pas pour se montrer. Il est aussi de temps de faire une alerte au sucré. La texture est très sirupeuse et on retrouve une bonne dose de sucre roux, des pommes vertes avant que les biscuits secs, le malt et l’orange ne réapparaissent. La tourbe est bien évidemment toujours de la partie partagée entre végétation (thé vert), plastique et fumée iodée. C’est quand même bourrin avec ce mélange douceur-tourbe qui est trop brutal pour être pleinement satisfaisant. L’eau n’enlève pas cette dualité mais rend immédiatement la tourbe plus terreuse avec un renforcement des agrumes (confits).
Finale : la finale est longue et est épicée (poivre, muscade) avec une pointe de thym tandis que la tourbe devient entre terre et cendres iodées. L’arrière-bouche retrouve la tourbe piquante aidée par les agrumes.
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