Port Ellen a une côte extraordinaire. Pour ce qui est des embouteillages de fin de vie (fermeture en 1983), chez les indépendants, il est toujours préférable de les déguster eu égard aux prix actuels. Notre choix s’est porté sur Old Bothwell, des britanniques qui ont fait une fixation sur la distillerie (34 versions)…
Nez : la tourbe est délicate et ciselée. On a une part fermière mais surtout une fumée délicate avec des algues et des coquillages. L’alcool est bien présent mais laisse deviner le bord de mer. Il y a aussi un apport sucré qui ne joue pas la surenchère. On a de l’abricot passé à la poêle, des notes délicatement toastées (pain, amandes) et de la mandarine. L’ouverture le rend moins rond avec une minéralité intéressante et une part citronnée légèrement meringuée. Si on sent encore l’alcool, le beurre vient se poser avec délicatesse. C’est bien équilibré pour ce qui offre une tourbe avec une sucrosité maîtrisée.
Bouche : on a une texture riche et grasse avec une fumée plus pugnace qu’au nez, avec toujours de l’abricot suivi de fruits secs (amandes grillées) et de chocolat au lait. On va alors sur la mousse au chocolat noir et à la cannelle avec une petite part végétale sucrée accompagnée de piment et de citron. Du plaisir simple avec une très bonne intégration alcoolique et un continuum iodé intéressant. Un voyage aisé et plaisant sur le littoral.
Finale : il redevient plus maritime avec des notes d’algues et de coquillages. C’est plus épuré. L’agrume est toujours là (mandarine, citron). L’arrière-bouche très efficace devient très minérale avec un peu de fumée et de la mandarine et le bord de mer à proximité.
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