J’avais été assez déçu de l’expérimentation Diamond-Port Mourant (voir ici). Velier a aussi assemblé avant maturation des distillats issus des alambics Enmore et Port Mourant. A presque 150€, un simple artifice ou un mélange plus réussi ?
Nez : la puissance est clairement là mais l’ouverture dissipe avec aisance le voile d’alcool. Il y a des fruits noirs (cassis, mûre), de la pâte d’amande en fond, mais aussi une note de chutney d’orange, du vinaigre balsamique et de l’amande torréfiée. L’aération n’est pas inutile puisque on a du vieux cuir, de l’anis, de la cannelle et de la vanille. Ensuite, du caramel bien saisi, des grains de café, du plastique brûlé font leur apparition. Enfin, du pruneau, du cognac et de la menthe complètent le profil. C’est un nez harmonieux avec un équilibre entre la vanille et les notes plus lourdes. L’eau redonne un peu plus de légèreté et de fruité sans apporter grand chose si ce n’est un peu de réglisse. On a désormais l’impression d’avoir un nez dense et non une chape d’alcool au-dessus du profil. Mais voyons ce que cela donne en bouche.
Bouche : c’est très riche et chaud mais étonnamment les saveurs sont contenues et sans véritable charme. On passe par le pruneau, le café, le cacao, la vanille, la confiture d’orange et le caramel bien cuit. La seconde partie de bouche nous remet sur le chemin du matériau brûlé, de la cannelle et toujours ce petit voile frais, assez salvateur. L’eau le rend plus civilisé avec peu de changements hormis la structure allégée et des notes plus florales.
Finale : on a une longueur correcte (avec une belle persistance) avec toujours du pruneau, du caramel et de l’orange. L’arrière-bouche est plus sèche avec du bois, de la menthe et de la cannelle.
Leave a Reply