Suite de l’alliance Caroni-Bristol. Après un 1996 17ans sympathique et surtout un très joli 1996 Port Pipe, que vaut donc cette version ? Le sherry va t-il dompter le caractère sulfureux de Trinidad ?…
Nez : un Caroni qui s’annonce plutôt doux au final. On obtient des fruits à cake, des raisins secs, des griottes mais aussi un peu de brioche. On ne tire pas ici sur le pétrolifère mais plutôt sur l’acétone et le carné (jus de viande). Pourtant on est loin de toute exubérance avec un aspect végétal (canne, une pointe de menthe poivrée) et un peu de thé noir. L’ouverture apporte des prunes et du soja fermenté. On reste toujours sur quelque chose d’équilibré sans qu’une tendance ne prenne trop le pas sur les autres. Plutôt classe ce nez.
Bouche : la puissance est là malgré la réduction, avec une texture légèrement fuyante. On se retrouve avec un aspect sherry qui est cette fois plus tangible : framboises acidulées (en gelée), raisins secs, caramel au beurre, jus d’orange. Autour de ces notes rondes, on a encore de l’acétone, un peu de fumée (bois brûlé), de la végétation (alcool de plantes) et du thé noir (tannique). La seconde partie de bouche fait apparaître un peu de goudron. On a un profil assez bien fait même si le végétal a tendance à prendre les devants au milieu de bouche.
Finale : moyenne, dans la même lignée que la bouche avec une certaine sécheresse (bois, pelure d’orange) en sus. La persistance est plutôt bonne avec du sherry résiduel mais aussi une arrière-bouche qui part sur la canne et une fumée légère (bois brûlé à nouveau).
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