Nous n’avions pas encore dégusté d’Uitvlugt, la distillerie fermée de Guyana dont le nom est jalousé par le responsable marketing d’Ikea. Une entité du rum qui réserve en général de belle surprise et qui se voit coloré par l’utilisation d’un fût d’armagnac…
Nez : on a une belle puissance qui vient immédiatement au nez. Derrière les fleurs (acacia), on retrouve des notes lourdes (pétrole, solvant, olive) et de l’huile à beignet. On sent alors de l’ananas, de l’orange mais aussi de la poire Williams et un peu d’exotisme (papaye). Il n’est pourtant pas dénué de fraîcheur (camphre léger) associée à un peu de crème brûlée. Un nez extrêmement confortable qui continue d’évoluer avec une pointe de cire, de l’amande, du paprika et du thé vert. Une belle complexité malgré la réduction, une belle promesse pour la suite.
Bouche : on a une belle puissance (une légère pointe d’alcool) même si les saveurs ne sont pas aussi justes qu’au nez. On commence avec pas mal d’agrumes (orange, pamplemousse, citron), de l’ananas et du boisé. Le solvant et le pétrole viennent sont toujours là tout comme les notes plus vertes entre le thé vert, la menthe poivrée et le camphre qui donnent un peu d’amertume. Malgré le fait que s’ajoutent un peu de vanille et quelques touches d’amande, on sent un peu de sucre raffiné mais le tout s’homogénéise vraiment très bien. Une bouche assez variée balayant un spectre suffisamment large pour oublier ses petits défauts.
Finale : on retrouve ce fruité et cette fraîcheur avec une présence plus épicée (poivre, cannelle) et un boisé vernis qui vient avec de l’amande. La finale est moyenne mais pourvue d’une très belle persistance, très appréciable, sur la menthe poivrée.
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