Sélectionné par La Maison Du Whisky, ce fût qui a connu une maturation dans un fût de sherry Pedro Ximenez a perdu près de 39% de son contenant en seulement 4 ans. Voyons donc voir ce que nous a laissé la part des anges, pour cet embouteillage réservé à l’Europe…
Nez : c’est clairement très puissant. Il y a bien quelques notes d’iris et de fruits (oranges, pêches, abricots secs) mais ce sont bien les notes plus sèches qui marquent : noix, macadamia mais aussi des notes de pâte à tartiner au chocolat ainsi que des marqueurs de sésame, de cacahuètes avec un autre mélange salé (type sauce Satay). Si les touches florales sonnent parfois de manière éthérées, la lourdeur du sherry enracine clairement ce nez. L’ouverture apporte du poivre blanc, le clou de girofle et le gingembre. Une minéralité apparaît après quelques dizaines de minutes. Un nez d’une maturité étonnante. A seulement 4 ans, quelle complexité ! Un peu d’eau réveille le duo fruits secs-fraîcheur (gingembre, eucalyptus).
Bouche : il y a une belle puissance avec une explosion qui laisse une petite traînée d’alcool. Le profil est par contre toujours flatteur : oranges confites pour débuter et finir puis on décolle sur le chocolat au sésame avec une armada fraîche (gingembre, aiguille de pin) qui fait suite aux fruits secs (noix). Le seconde partie de bouche laisse transparaître des touches plus florales (acacia, iris) avec un fil conducteur plus épicé (piment, girofle, Satay) avec toujours un mélange d’orange et de pâte à tartiner. Alors que le nez était très fondu, on se trouve face à une bouche plus découpée qui annonce son menu petit à petit. C’est également un peu plus sec sur la fin.
Un peu d’eau permet de mettre en avant l’orange et le chocolat en plaçant les autres notes comme des agréments. Cela devient beaucoup plus immédiat et facile.
Il lui manque peut-être un peu de densité pour nous bluffer complètement, mais on reste pantois devant une telle précocité.
Finale : c’est long et persistant avec des notes de poivre noir, de chocolat noir, de la cardamome, du sésame, un voile de fumée froide tout en conservant l’acidité de l’orange. L’arrière-bouche est partagée entre les fleurs, les fruits secs et l’orange.
5 Comments
Bishlouk
22 mai 2015 at 7 h 50 minOufti ! Thomas qui colle un 91 !!?? C’est que ça doit vraiment être excellent, ce truc, alors ;-))
Thomas
22 mai 2015 at 12 h 05 min:).
Dégusté au Club de Whisky de Chambéry, il a marqué les esprits. Une vraie grosse surprise, cela n’arrive pas tous les jours ;).
berarith
22 mai 2015 at 19 h 03 minJe confirme!!! Une vraie surprise, malgré un parti pris négatif sur cette distillerie qui m’avait déçu avec le Fusion.
La nous changeons de Catégorie nous sommes dans la cour des Grands;)
Alex
22 mai 2015 at 21 h 14 minCe whisky est bluffant de maturité et de complexité pour son âge. Les versions Single Cask d’Amrut sont à surveiller de près, je vous l’dis ! 😉
stf92
23 mai 2015 at 13 h 49 minLes 2 ou 3 Amrut que j’ai eu l’occasion de gouter n’étaient pas forcément extraordinaires mais étaient plus que corrects
et n’avaient rien à envier à certain whiskies écossais. Là votre description de cette bouteille me donne envie d’y gouter, voir de m’en procurer une bouteille. Mais y en a plus (pour le moment?) à la MDW.