Après le voyage guadeloupéen, on passe en terres de Trinité-Et-Tobago. Si on pense souvent à Caroni lorsqu’il s’agit d’embouteillage indépendant, c’est Angostura et sa distillation en colonne qui sont à l’honneur ici. Un vieillissement en fûts de bourbon pour 3823 bouteilles disponibles…
Nez : c’est un nez qui fait dans la discrétion. La douceur ambiante est surtout porteuse de vanille et de caramel, sans se montrer outrancier. Ce sont les amandes et les cajous torréfiés puis la mélasse qui donnent un peu d’allant à l’ensemble, en prenant à rebours les premiers effluves. Avec le temps, le bois vernis et une légère note de solvant arrivent avec une vague note de confiture de fruits rouges/noirs. C’est trop neutre et imprécis pour avoir suffisamment d’impact. On espère donc que ce nez mollasson sera suivi d’une bouche plus communicative.
Bouche : on a la même sensation qu’au nez avec cette palette aromatique diffuse qui empêche toute dynamique positive. L’entrée en matière est très ancrée dans le caramel bien sombre, le café, la vanille et le bois toasté. Le tout baigne dans un nuage sucré qui cache partiellement les notes fruitées (prunes, ananas). Cette bouche manque de souffle et l’amertume boisée et végétale (mélasse) reste dans le domaine du surjeu. La bataille des saveurs est compliquée et, malgré un certain contraste, l’amalgame est bancal avec un chouia d’alcool en seconde partie de bouche.
Finale : elle est plutôt courte avec une persistance correcte mais un peu fuyante. Paradoxalement, cette chute vient sabrer une partie de l’amertume boisée dominante et permet de dégager quelques arômes fruités (pruneau, ananas) et des épices (cannelle, cumin).
Music Pairing : Migos – T-Shirt
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