Les anciennes versions sont toujours prisées. Ce 17 ans, bien que fortement réduit, n’échappe pas à ce phénomène. Si la distillerie d’Islay a habituellement besoin de puissance pour nous séduire, pourquoi pas une révélation avec ce « classique » ?…
Nez : La tourbe se situe entre les algues et le végétal « à la Laphroaig ». Assez rapidement, on remarque que ce nez est sous l’influence du thé vert et de la bruyère. On retrouve aussi pas mal de crème pâtissière et du poivre avec un aspect fruité qui apparaît peu à peu. On a alors de l’abricot au sirop, la banane et un peu de mandarine. Le caramel et le lait d’amande viennent compléter le profil tandis que des notes carnées lui donnent du mordant. Ce n’est pas hyper puissant mais le développement est harmonieux et cela se montre beaucoup plus serein et tranquille que la plupart des versions récentes. En effet, c’est plus fin que prévu, la tourbe laissant un peu de champ d’expression à la douceur ambiante.
Toutefois, les notes vanillées et caramélisées prennent le pas sur le fruité.
Bouche : on a déjà plus de tourbe. Pourtant cela démarre sur les chapeaux de roue autour de notes herbacées légèrement fumées avant de retrouver l’influence du thé vert mais aussi du tabac froid et du sel. Le chocolat noir se mêle immédiatement à l’ensemble tandis que des notes de mandarines, de Granny Smith et de menthol font leur apparition ensuite.
Une bouche droite et assez ample pour 40% mais qui manque d’élégance. Elle dénote aussi une certaine sécheresse en seconde partie, absente jusqu’alors. Ce n’est pas mauvais, loin de là, mais le tonus s’étiole avec le temps. Dommage.
Finale : le tabac froid, le thé vert, l’anis et les pommes vertes montrent une inclination acide/amère. On sent un manque de punch mais c’est là où la tourbe vient donner un petit coup de fouet pour faire durer les saveurs. L’arrière-bouche, trop succincte, retrouve le duo tabac froid-thé vert avec un peu de sel.
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