Alors que son premier single malt date de 1998, la distillerie Warenghem (pionnière en France) a su imposer sa marque Armorik, référence évidente à la leur situation géographique. On découvre ici un de leurs fûts de 8 ans qui a la particularité de se gorger de porto. Verdict…
Nez : c’est une terre de confiserie pour commencer. La mûre et la cerise sont clairement les têtes de gondole. Ce qui est plutôt intéressant, c’est que cette tendance récréative mue. Ainsi les fruits rouges deviennent compotés, avec une légère tonalité acidulée. Ce n’est pourtant pas complètement monomaniaque. Une légère note de tabac, de cacao mais surtout des épices (cannelle, girofle, cumin, poivre gris). L’ouverture apporte quelques notes de fruits secs (plus des noix que des abricots) mais ce n’est pas suffisamment ciselé pour approfondir ce territoire. Globalement c’est assez flatteur, même si la répartition aromatique n’est peut-être pas optimale.
Bouche : c’est doux, assez soyeux, avec une expressivité correcte mais on sent un poil d’alcool. On retombe sur les mêmes marottes qu’au nez avec ces fruits rouges-noirs (cerise principalement devant la mûre) qui s’associent à des épices. Le bouquet se développe tranquillement lors de la seconde partie de bouche. C’est dès lors plus sec avec un peu de noix, de cacao et de bois légèrement toasté. Concomitamment, la note bien sucrée (souvent rencontrée dans ce genre de vieillissement) prend son essor. Cela aurait mérité un peu plus de maigreur mais ce n’est pas trop mal fichu.
Finale : la finale est moyenne avec une persistance correcte. Toutefois, les arômes perdent en prestance. On finit sur un bloc amalgamé, beaucoup moins intéressant. Ce n’est pas pour autant une mauvaise nouvelle mais on descend d’un cran.
Music Pairing : Fleetwood Mac – Dreams
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