Après le très remarqué Benromach 8 ans, nous avons l’occasion de déguster un autre des embouteillages spéciaux pour le 60ème anniversaire de La Maison Du Whisky. Arran, qui arrive à une véritable maturité, devrait avoir de quoi satisfaire nos exigences…
Nez : on sent qu’il y a une influence sherry qui se met en place. On a l’impression de mettre notre nez au-dessus d’un paquet de Pim’s framboise. Derrière cet écran un brin chimique vous en conviendrez, on ressent des épices (muscade, piment doux) alors que des noix, du cacao et quelques cerises se montrent. C’est alors que les arômes se fondent autour du chocolat, de l’agrume (orange) avant d’avoir des notes légèrement maltées. Ensuite, ce sont de subtiles touches de cuir et de dattes qui se présentent à nous, le tout baignant dans une aura de crème aux œufs. C’est un joli nez mais qui manque simplement de tranchant dans ses arômes. Enfin, ce sont des touches végétales qui finissent le profil. On a l’impression d’avoir de la mousse et des primevères ainsi qu’un peu de lait concentré sucré (heureusement assez effacé). L’ajout d’eau nous conduit sur les marrons et les notes végétales sus-citées.
Bouche : la texture est très douce même si on sent légèrement l’alcool. On commence sur la crème de marron, les figues et les épices (muscade, piment doux) avant que l’on parte sur des notes de chips au paprika, de noix torréfiées, et de fruits très cuits (confiture de prune), venant avec un peu de bourrache. On a globalement un peu de menthol qui vient alléger le tout. La bouche est agréable mais on reste sur un rythme fébrile lorsqu’il s’agit de faire ressortir les saveurs. L’eau renforce ce sentiment d’apparente neutralité. Une bouche qui fonctionne bien mais qui ne se met pas assez en scène. Un peu trop timoré cet Arran.
Finale : elle est moyenne avec une persistance qui n’est pas explosive. On retrouve la confiture de prune, du chocolat au lait, de l’orange, les grains de sel, et un méli-mélo de petites fleurs et de mousse.
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