Cet embouteillage pour le site de vente néerlandais Whiskysite est un fût de sherry qui sortit à 312 bouteilles. Une sélection qui entretenait l’éternelle question de la lutte du sherry et du distillat, ce dernier étant assez subtil chez Arran.
Nez : l’alcool ne montre pas trop les crocs et c’est le sherry qui fait son show : fraises au sucre (qui tombe juste) , abricot sec, oranges, caramel pâtissier… les fruits secs classiques sont plutôt discrets (pointe d’amande) tandis que ce nez dévoile du miel, des épices (cannelle, poivre gris) et un peu de bois. Avec l’ouverture il se diversifie encore un peu avec des biscuits aux céréales, du chocolat au lait et la fraîcheur du gingembre. L’ouverture calme les ardeurs purement fruitées pour exprimer un profil assez gourmand. Pourtant on a un peu de grenade et de la Badoit citronnée qui amènent un peu d’acidité. Le sherry est reconnaissable mais le distillat n’est pas complètement occulté. C’est bien fait. En attendant encore quelques dizaines de minutes, on perçoit une pointe de minéralité, des amandes et quelques grains de sel. L’eau ne fait que diminuer la domination du sherry mais, de ce fait, le nez devient un peu plus plat.
Bouche : la bouche est bien ample avec un profil massif. On a à nouveau un départ sur le sherry, mais de manière moins précise qu’au nez.. Celui-ci reprend les fraises au sucre, du caramel et de la grenade tandis que le miel, le pamplemousse et les épices (poivre noir, gingembre) arrivent au milieu de bouche. C’est chaleureux et cela se poursuit sur le chocolat au lait. On a alors de la minéralité (pierre froide), quelques grains de sel et de la Badoit citronnée. Le passage des notes sherry au profil plus acéré est amusant. L’eau renforce ce schisme en donnant de l’énergie à la seconde partie de bouche et en faisant durer bien plus longtemps les notes épicées chaudes. Cela devient alors très bon. On a un bon dosage assurément mais, derrière la complexité, on voit une forme d’avancée en bloc qui dénote un léger manque de subtilité.
Finale : elle est longue et pourvue d’une belle persistance mais avec plus de bois. On a de l’orange et du pamplemousse puis, sur l’arrière-bouche, on retrouve quelque chose de plus épuré avec de la limonade citronnée et une minéralité (craie) qui lui donne un twist vraiment intéressant.
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