Plutôt impressionné par le nouveau 18 ans, nous nous demandions bien quel profil se cachait sous cet Arran sans âge mais élevé en quarter cask (petit fût). Datant de 2015 et sorti à 12 000 bouteilles, s’agit-il d’une bonne affaire ou de poudre aux yeux ?
Nez : ce qui est assez appréciable c’est qu’on retrouve l’identité d’Arran mais sans cette juvénilité exacerbée. En effet, les marqueurs semblent principalement pâtissiers. On part du chausson aux pommes pour arriver sur des poires au poivre assorties d’une glace à la vanille. Cette composante dessert pousse alors vers le spéculoos et le bois de santal. On sent aussi un peu d’exotisme (ananas, coco). L’ouverture apporte du yuzu et une zone fraîche (gingembre, laurier). C’est à ce moment-là que la cannelle et le poivre reviennent pour donner un aspect plus sec avec un peu de chocolat au lait. C’est agréable et plutôt équilibré mais pas forcément d’une grande précision dans la gamme fruité (hormis les classiques poires). L’eau rend le nez plus jeune, plus vanillé, épicé avec une dominante de poires.
Bouche : la texture est plutôt douce avec une nouvelle fois un passage en revue express des fruits perçus au nez (exotisme, fruits blancs, pêche blanche) avant de repartir sur les poires accompagnées de vanille, de poivre, du piment et de gingembre. On reste bien sur les épices chaudes tandis qu’apparaissent le malt et les agrumes (type glace au citron vert, zestes de citron vert). C’est plaisant même s’il manque de crémeux au niveau de la texture notamment avec l’apparition du bois. L’eau le rend plus neutre mais plus facile à boire. La dilution présente ainsi des avantages et des inconvénients. On le préférera peut-être sans eau afin qu’il conserve son côté séducteur.
Finale : moyenne, elle fait preuve d’une belle persistance sur les agrumes perçus en bouche, un peu vanille et de bois. L’astringence n’est pas de la partie mais il y a une légère sécheresse qui s’empare de cette fin de dégustation du fait d’une part végétale (cébette, verveine) et boisée.
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